C'est lors d'une rencontre, le 7 octobre, à l'École Supérieure de l'Immobilier à Courbevoie, que les professionnels de la cession de fonds de commerce ont échangé sur les nouveautés.
Premier constat, "plus de la moitié des exploitants en CHR ont le projet de vendre dans les cinq prochaines années. Pour passer à l'acte, ils sont plutôt enclins à être accompagnés et un tiers d'entre eux place l'accompagnement par un cabinet d'affaires en tête des meilleures démarches dans ce but. Cette proportion est beaucoup plus forte si on ne tient compte que des répondants ayant le projet de vendre. Il y a donc un fort potentiel de marché à destination des cabinets d'affaires", a révélé Nicolas Nouchi de CHD-Expert, venu présenter les résultats d'une enquête réalisée en partenariat avec L'Hôtellerie Restauration.
Pas tout à fait étonnant face une réglementation plus complexe qui impacte toutes les étapes du processus de vente. Pour illustrer ce phénomène, plusieurs tables rondes étaient organisées, comme par exemple celle sur l'accessibilité. "Nos équipes ont été formées pour aider le vendeur à déposer son dossier Ad'Ap", a fait remarqué Bruno Marcillau, de Century 21 Horeca Paris, conscient qu'un tel accompagnement est un atout pour sa profession. À ce sujet, Marie Prost-Coletta, déléguée ministérielle à l'accessibilité au ministère de l'écologie a tenu à rassurer les professionnels en rappelant qu'"il est encore temps pour le commerçant de déposer son dossier Ad'Ap malgré le dépassement de la date butoir. Il n'y aura pas de fermeture de petits commerce en raison de la non-conformité aux normes d'accessibilité". "Comment bien évaluer un bien si le vendeur n'a pas fait chiffrer les travaux nécessaires à sa mise aux normes ?", a souligné Christian Thomas, expert au sein de la commission commerce de la FNAIM.
D'autres ateliers étaient consacrés aux difficultés soulevées par les récentes lois successives qui imposent aux spécialistes de la cession de se tenir au fait de l'actualité juridique. Quant à la réalité économique, elle les incite à endosser la casquette de courtiers en crédits professionnels. "C'est le cas chez tous nos franchisés", a précisé Richard Rudelle, directeur de Michel Simond.
En résumé, le mandataire en cession de fonds conseille, accompagne son client et engage sa responsabilité quand une vente tourne mal. La Fnaim veut pouvoir fédérer et responsabiliser la profession de mandataire en cession de fonds face à cette mutation du métier.
Publié par Tiphaine BEAUSSERON