Les pratiques émergentes : renouer avec la nature et se tourner vers autrui
• Un besoin croissant de ralentir le rythme, voire de s'isoler
Près d'un Français sur 10 (9 %) a déjà fait un séjour valorisant la mobilité douce ou le « slow tourisme ». Cette pratique fait écho à l'envie de ralentir le rythme de vie pendant les vacances (22 % de citations), de prendre le temps de découvrir un endroit (33 %). À l'inverse, seuls 8 % des Français disent vouloir profiter de leurs vacances pour faire le plus de choses possibles.
Ce besoin de s'isoler d'un monde qui irait trop vite, pousse même près d'un Français sur 10 (9 %) à vouloir partir en vacances seules. Cette tendance émerge d'ailleurs dans d'autres domaines comme la gastronomie.
• Se reconnecter à la nature : l'essor de l'écotourisme
Si seuls 3 % des Français ont déjà fait de l'écotourisme, plus d'un Français sur 10 a déjà fait un voyage nature (12 %). De plus, la connexion à la nature est un bénéfice attendu des vacances pour plus d'un Français sur 5 (22 %), présageant d'un essor important de l'écotourisme dans les années à venir. Cette aspiration s'inscrit plus globalement dans une préoccupation croissante des Français pour l'environnement et le changement climatique. Ils sont notamment près d'un quart (23 %) à déclarer choisir de plus en plus leurs destinations de vacances en pensant à leur empreinte carbone.
• Être utile à la société
Un Français sur 4 (25 %) souhaite de plus en plus mettre à profit ses vacances pour faire des choses utiles pour la société ou les autres.
• La pratique collaborative, une solution adéquate pour les budgets contraints
Un Français sur 5 (20 %) se dit prêt à échanger son logement avec d'autres particuliers pour partir tout de même en vacances, malgré un budget contraint. Cet usage est d'autant plus important pour le transport : un Français sur 3 se dit prêt à faire du covoiturage pour partir tout de même en vacances, malgré un budget contraint.
Des vacances indispensables mais pour lesquelles des arbitrages sont nécessaires
• Les vacances des Français : partir souvent, hors de chez soi, mais pas forcément loin
Près de 9 Français sur 10 prennent des vacances au moins une fois dans l'année (88 %), c'est un moment très important pour eux (73 %). Dans l'année, les Français posent en moyenne 3 fois des congés et partent 2 fois.
"Les vacances sont de plus en plus fragmentées, c'est une tendance de long terme : on part moins longtemps mais plus souvent. Cette volonté de diversification se retrouve également dans les choix de voyages, les Français multiplient les expériences de voyage en choisissant tous les types possibles : courts/longs séjours, croisières, sur mesure… La tendance est indéniablement à la diversité, d'où l'importance des prix : pour partir plus souvent et tenir le budget annuel, les offres doivent être le plus compétitives possibles", analyse Bernard Boisson, directeur général de Voyages E.Leclerc.
Ces vacances sont importantes car elles permettent avant tout de se détendre, de décompresser (56 %) et de se reposer (41 %). Les vacances sont synonymes d'un autre rythme, un moment privilégié pour découvrir un endroit, passer du temps en famille, profiter de la gastronomie, etc. Seuls 8 % des Français profitent des vacances pour faire le plus de choses possibles. Pour profiter, les Français préfèrent majoritairement s'entourer de leur famille : 70 % partent avec leur conjoint(e), avec ou sans enfant(s).
Les vacances, c'est avant tout quitter son chez soi, sans pour autant ressentir le besoin de partir loin : au cours des 12 derniers mois, 84 % des Français se sont rendus en France. Seul 1 voyageur sur 3 a réalisé un séjour en Europe (30 %) et seuls 17 % ont dépassé les frontières européennes.
En termes de type de vacances, les Français sont nombreux à pratiquer le camping (43 %), suivi par le voyage organisé, en groupe ou en individuel (29 %), puis les hôtels clubs avec 1 Français sur 4 qui y a déjà effectué un séjour.
• Des arbitrages, voire des sacrifices
Sur l'année 2018, les Français pensent consacrer un budget moyen de 2 100 euros aux vacances. Ce chiffre oscille entre 1 600 euros pour les catégories sociales les moins aisées et 2 500 pour les plus favorisées.
Pour atteindre ce budget, 54 % mettent de l'argent de côté tout au long de l'année. Réserver une partie de son budget aux vacances (pour 79 % des Français), cela signifie faire des arbitrages tout au long de l'année, voire des sacrifices pour 52 % des Français, notamment pour les catégories sociales les moins aisées et les foyers avec enfants.
La flexibilité est également de mise pour partir avec un budget contraint : 71 % sont prêts à reporter leur voyage à une période moins chère. "Les dates de départ ne sont plus un critère essentiel pour les Français. Parce qu'ils partent plus souvent, mais aussi parce qu'ils savent que le prix peut passer du simple au double en fonction de la période. Les offres et les promotions sont multiples, la consultation des départs en ligne permet d'effectuer une recherche multicritères et de recevoir des propositions alternatives, sur une période de séjour pendant laquelle le coût d'une location est moins élevé par exemple", confirme Bernard Boisson.
Pour partir, les Français sont également prêts à rogner sur certains postes de dépenses et réduire leurs frais sur place : en cas de budget contraint, ils sont prêts à limiter leurs achats et shopping pendant leur séjour (81%), les activités sportives et culturelles payantes (77%), faire davantage attention au prix de la nourriture et des boissons (75%) et à limiter leurs sorties au restaurant (74%).
Le choix du camping apparaît comme un choix souvent contraint par le budget : pratiqué par 43 % des Français, il n'est pourtant présent dans les vacances idéales que pour 12 % d'entre eux.