Un service en verre signé André Freyd, artiste de renom originaire de Furdenheim (67), les peintures alsatiques de Pascklin au mur... Sarah Philipps, 24 ans, et Joël Philipps, 28 ans, ont souhaité cultivé l'esprit terroir de leur restaurant dans les moindres détails. Après avoir travaillé pendant une dizaine d'années dans des maisons étoilées, ils ont ouvert leur "chez eux", Esprit terroir, une petite adresse (16 couverts) sur le quai Finkwiller, à Strasbourg (67).
Le jeune couple a fait ses armes aux côtés de Michel Husser, le chef doublement étoilé du Cerf à Marlenheim (67).Elle était en salle, lui en cuisine. "C'est là que nous avons appris la technique, la rigueur. C'est l'une des rares tables où l'on travaille l'art de la gastronomie française à l'ancienne", souligne Sarah Philipps. En quête de perfection, le tandem a ensuite rejoint Romuald Fassenet, chef étoilé et meilleur ouvrier de France, au Château de Mont-Joly à Sampans (39).
Accro aux concours
Aujourd'hui, forts de leurs expériences, Sarah et Joël Philipps veulent perpétuer la tradition, reproduire avec passion les gestes qu'ils ont appris et surtout proposer leur propre cuisine : instinctive, colorée, qui puise son inspiration dans les plus beaux produits du terroir français. "On veut mettre à l'honneur le travail des producteurs, cuisiner ce qui se fait de mieux. Chez nous, tout est fait maison. Nous n'employons ni fonds de sauce en poudre, ni boîte de conserve. Les herbes aromatiques et les fleurs qui colorent nos assiettes viennent de notre jardin. On est des puristes."
À la carte, qui change toutes les semaines, le Carpaccio de langoustines en marinade de yuzu et gingembre (22 €) côtoie un Brocard sauvage des chasses du Schneeberg (25,50 €) ou encore une Tartelette à la poire conférence de la ferme Obrecht (11,50 €). Le midi, le menu retour du marché est à 20,50 € (deux plats) et 26,50 € (trois plats). Il faut compter 54 € pour le menu 'délices de nos terroirs' et 73 € pour le menu dégustation.
Accro aux concours, Joël Philipps aime se remettre en question. Il entend bien rayonner sur toute l'Alsace et au-delà, en décrochant une étoile au guide Michelin et le titre de meilleur ouvrier de France. Atteindre l'excellence pour faire honneur aux chefs qui l'ont formé.
Publié par Sonia DE ARAUJO