Olivier Poussier, Charles-Henri Moëc & Kevin Govindin ont partagé leurs expériences des concours à l'école hôtelière Médéric
Les Experts Médéric créent des passerelles entre les jeunes apprentis de l'école hôtelière de Paris Médéric et l'élite des professionnels du service.
Après avoir reçu lors de la première saison : Denis Courtiade, Colin Field, Philippe Faure-Brac, Claire Sonnet, Johanna Messere, Aurélie Panhelleux, Olivier Bikao, Maxime Pastor et Sarah Moudoulaud, l'école Médéric a lancé sa deuxième édition en recevant Olivier Poussier, Charles-Henri Moëc et Kevin Govindin, pour partager leurs expériences des concours.
Les 110 apprentis de Médéric, de première - de terminale bac pro - BTS - mentions complémentaires - barman, étaient présents pour apprendre et partager avec les Experts.
Parcours et conseil généraux des Experts
Chaque Expert a tout d'abord parlé de son parcours, de son mentor, raconté une anecdote et dispensé ses conseils aux apprentis. Olivier Poussier, meilleur sommelier de France en 1990 et meilleur sommelier du monde en 2000, a insisté sur l'importance d'une expérience à l'étranger et l'apprentissage d'une culture et l'acquisition de connaissances professionnelles. Pour les trois Experts, l'apprentissage de l'anglais est d'ailleurs indispensable.
Les Experts Médéric, c'est aussi accorder de son temps pour échanger avec les apprentis. Les élèves ont posé de nombreuses questions aux Experts, dont l'une très pertinente : peut-on devenir sommelier si l'on n'aime pas le vin ? Pour Olivier Poussier, on ne peut aimer ce métier et devenir un bon sommelier sans aimer le vin, puisque l'on parle de vin avec technicité mais surtout avec le coeur !
Focus sur les concours
Dans un deuxième temps, les Experts ont partagé leurs expériences des concours.
Pour Charles-Henri Moëc, meilleur apprenti de France « Art de la table et du service » en 2010, le concours est un challenge personne, ce qu'il a toujours aimé puisqu'il a également participé à de nombreuses compétitions de judo étant jeune. Pour lui, le concours est une remise en question car rien n'est jamais acquis, même si l'on gagne !
Kevin Govindin, finaliste du concours Chivas Master France en 2017, pense que la case « concours » permet de sortir de sa zone de confort et d'avoir un objectif pour apprendre encore et encore !
Olivier Poussier a raconté que, très jeune, il faisait des compétitions de gymnastique qui lui ont donné le sens et le besoin de rigueur. Faire un concours, pour lui, c'est un état d'esprit, une envie de se prouver à soi-même que l'on peut se surpasser. Il a reconnu également que tout le monde n'était pas fait pour les concours et que de nombreux professionnels très compétents n'en ont jamais fait.
Les apprentis de Médéric ont voulu savoir comment gérer une défaite et accompagner un ami ou un collaborateur dans sa défaite. Pour Les Experts, il faut avant tout être bien entouré et être persévérant, car les échecs permettent de tirer des leçons positives.
Ensuite, les Experts ont présenté un objet professionnel et ont dû faire face au classique : « tête à tête » ou « prise de tête » ? Par exemple, si un client vous demande un verre de Dom Perignon avec une crème de cassis, accepte-t-il de le servir ? Pour Olivier Poussier a répondu par l'affirmative : « On ne porte pas de jugement sur le client. Un client achète un produit et est en droit de le consommer comme il le souhaite ! ».
Publié par Claude DIBIASE