Situé au bord des étangs de Ville d’Avray (Hauts-de-Seine), l’hôtel 4 étoiles les Étangs de Corot, affilié à Relais & Châteaux, vient de rouvrir ses portes après presque deux années de travaux. Cette ancienne propriété des époux Tourbier a été rachetée par le groupe breton Beautiful Life Hôtels en novembre 2019, qui a souhaité le repositionner en un espace proche de la nature et déconnecté.
“Si personne n’avait été là tous les jours on serait surement encore en travaux !” Bruno Lopez, directeur de l’hôtel depuis 2017, s’en amuse. Son ancienneté a été par ailleurs un atout incontestable dans cette rénovation d’envergure. La réflexion sur le nouveau concept a été facilité et ça a permis d’améliorer les choses par rapport à l’ancien produit. Une aventure que le directeur qualifie d’enrichissante : “Cela fait une corde de plus à mon arc !”
Ainsi, tous les espaces ont été repensés et redécorés pour offrir un nouveau lieu de détente, loin du tumulte parisien, tout en restant en Île-de-France. Le restaurant gastronomique Le Corot et le bistrot le Café des artistes ont échangé leur place, pour offrir une meilleure organisation aux équipes. Le Café des artistes bénéficie désormais d’une grande terrasse. Le Corot, quant à lui, a troqué ses espaces sombres pour un nouvel environnement dans les tons crème, baigné de lumière.
Des toiles signées Jean-Baptiste Camille Corot
Les 42 chambres, dont 3 suites, ont connu un lifting complet. Désormais, place à la nature grâce aux toiles en tête de lit, donc certaines sont signées ou sont des reproductions du peintre Jean-Baptiste Camille Corot, qui a immortalisé les étangs. En basse saison, les tarifs des chambres commencent à 195 €, hors petit déjeuner (26 €). Les salles de bain sont recouvertes de zellige. Côté spa, les équipements ont été maintenus mais là encore, les espaces ont été redécoré : couleurs ocre, nouveaux fauteuils et plantes viennent décorer ce lieu. Les huit cabines de soin, donnant toutes sur les étangs, ont été conçues dans un esprit marin en hommage au partenariat de l’hôtel avec la marque Phytomer. Certaines cabines arborent quant à elle des couleurs plus neutres pour les soins de la marque Kos. Nouveauté : le spa propose des salons privatifs avec jacuzzi (140 € pour 1 h 30 d’accès).
Pendant toute la durée des travaux, le nouveau propriétaire a décidé de maintenir tous ses salariés en poste et leur a versé leur salaire. “Cette vision sociale de notre propriétaire a représenté une charge lourde. Mais cela nous a permis d’avoir une base solide notamment sur les chefs de service”, même si certains n’ont pas joué le jeu, confie le directeur. Quelques recrutements sont donc toujours d’actualité.
Cuisine champêtre et gourmande
Le chef Rémi Chambard est arrivé aux Étangs de Corot en 2012. “Tout a changé. La maison a grandi, évolué. ” Aujourd’hui, la cuisine est ouverte sur la salle pour “mettre en avant les équipes”. Car les travaux ont également permis de repenser la cuisine. “Ça m’a permis de réfléchir à ce que je voulais”, confie le chef, qui a pu maintenir son étoile malgré la fermeture.
En salle, la décoration reste très naturelle, avec du blanc, du bois, des cannes à pêche en guise de plafonnier. Le restaurant, ouvert du mardi au samedi uniquement le soir et le vendredi et samedi au déjeuner, offre 30 places assises. Côté carte, Rémi Chambard décline une balade, en quatre, six ou huit temps (95 €, 130 €, 165 €) autour du territoire parisien avec une cuisine qu’il qualifie de champêtre et gourmande. “Autour de vous se dévoile l’effervescence de mon territoire. Un Paris de campagne lové entre potagers, forêts et étangs. Nous avons toujours travaillé en local, nous poursuivons aujourd’hui cette démarche en nous attachant à trouver des producteurs en majorité situés sur le territoire parisien. La période de fermeture nous a permis de parcourir toute la région.” Une chose n’a pas changé : son travail sur les sauces. “Je n’ai pas changé mon côté gourmand, j’ai toujours travaillé les sauces, il faut que ça ait du goût”, s’amuse le chef. Après dix années passées au sein de cet établissement, il redécouvre une nouvelle maison, qui “va [lui] permettre d’évoluer”.
Publié par Romy CARRERE
jeudi 6 octobre 2022