Selon le rapport de l’observatoire des données économiques du Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires (CNAJMJ), on recense 9 618 procédures collectives ouvertes depuis le début de l’année (premier trimestre 2022). Le chiffre de 9 618 concerne l’ouverture de différents types de procédures :
- sauvegardes : 239 (+ 23,2 % par rapport au premier trimestre 2021) ;
- redressements judiciaires : 2 336 (+ 55,8 %) ;
- liquidations judiciaires : 7 043 (- 2,5 %) ;
- traitement de sortie de crise : 12.
Quand l’entreprise a des difficultés avérées, il existe deux types de procédures pour la redresser. La sauvegarde, qui permet de traiter en amont les difficultés. L’entreprise ne doit pas être en cessation des paiements et un plan pourra être adopté à l’issue de la procédure. Le redressement judiciaire, qui est une procédure qui concerne les entreprises en cessation de paiement. Cette procédure vise à mettre en place un plan permettant le remboursement de la dette sur plusieurs années. Elle peut déboucher sur une liquidation judiciaire. Quand l’entreprise est en cessation de paiement et que son redressement est impossible, alors la liquidation judiciaire marque l’arrêt de l’activité. |
Au premier trimestre 2021, le nombre de défaillances était de 8 917, soit une augmentation de 7,9 %, ce qui reste bien en dessous des années 2018 et 2019 avec respectivement 14 698 et 14 146. Ce qu’il faut retenir, c’est que le nombre de liquidations judiciaires directes est en baisse, tandis que les procédures de redressements et de sauvegardes sont à la hausse. Sur les 9 618 ouvertures au premier trimestre 2022, 6 063 concernent des entreprises n’ayant aucun salarié. Le nombre de salariés total impactés par ces défaillances est de 26 922 personnes.
Activités à destination du consommateur
On constate que les activités des secteurs du commerce et de la construction sont les plus concernés, suivis par le secteur de l’hébergement et de la restauration. En effet, selon le rapport Altares sur les défaillences d'entreprises au premier trimestre 2022, le nombre de défaillances en restauration traditionnelle a plus que doublé sur un an (600 contre 285 soit + 110,5 %), et les débits de boissons sont également très touchés (+ 87 %).
Globalement, dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, au premier trimestre 2022 on recense 1 091 défaillances, dont 29 sauvegardes, 2 336 redressements judiciaires et 813 liquidations judiciaires (source : observatoire du CNAJMJ du 4 avril 2022). Les régions les plus touchés sont l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ces deux dernières restent à niveau comparable par rapport à l’année précédente.
2 877 créations d’entreprises en hébergement et restauration
Toutefois, on constate que le nombre de création d’entreprises continue à augmenter (+ 16 % au cours de 12 derniers mois glissants) avec 91 335 créations pour le mois de janvier 2022 (88 626 en décembre 2021), dont 56 783 micro-entrepreneurs. Pour l’activité hébergement et restauration, qui est en recul de 4 %, on note 2 877 créations rien que pour janvier 2022 (source Insee). Même si on note une reprise des défaillances sur le premier trimestre 2022, le niveau reste faible par rapport aux années 2018 et 2019, avant la crise sanitaire. Les créations d’entreprises continuent d’augmenter, même s’il s’agit majoritairement de micro-entreprises, et on constate qu’il continue à avoir des créateurs dans le secteur de l’hébergement et de la restauration.
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Publié par Étude Pedron