Soyons patients. Dix-sept ministres, six ministres délégués et quatre secrétaires d’État du gouvernement d’Élisabeth Borne viennent d’être nommés, mais aucun n’est en charge du tourisme. Pourtant, ce domaine faisait l’objet d’un ministère délégué dans le dernier Gouvernement et l’expérience mérite d’être maintenue, pour le secteur comme pour le pouvoir en place. Avec la nomination d’Élisabeth Borne comme Première Ministre et Bruno Le Maire maintenu à Bercy (avec un ministère élargi), on retrouve deux personnalités qui n’ont cessé d’être en étroite relation avec le secteur, notamment au plus fort de la crise sanitaire. Roland Héguy, président de l’Umih, y voit un signal positif pour la profession. “Tous les voyants sont au vert pour une nomination au tourisme”, estime-t-il.
“Entre le gouvernement d’Édouard Philippe et de Jean Castex, la profession est restée plusieurs semaines sans secrétaire d’État ni ministre délégué”, rappelle de son côté Didier Chenet, président du GNI, qui mise sur un scénario similaire. “Le président de la République et la Première ministre ont bien conscience de l’intérêt du développement économique et même sociologique de notre secteur”, assure Roland Héguy. Pas de panique, donc, assurent les deux syndicats représentatifs du secteur de l’hôtellerie-restauration.
Avec les événements forts à venir, comme la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques en 2024, si on donne à la profession la capacité d’investir, tout porte à penser qu’elle pourra atteindre les 10 points de PIB de la France (8 actuellement). Une dynamique dont le Gouvernement aurait tort de se passer.
Publié par Romy CARRERE