La centaine de membres réunis en
assemblée générale le 30 novembre à Schiltigheim (Bas-Rhin) ont reçu la nouvelle
avec enthousiasme. L'Association française des maîtres
restaurateurs (AFMR), forte de ses 3 260 membres, va créer un label international. L'idée, lancée par son président Francis Attrazic
l'année dernière, semble se concrétiser. "Dès janvier,
espère-t-il, un restaurant français à l'étranger qui en fait la
demande pourra être labellisé. Ce sera pour lui un moyen d'être
identifié par sa population, de se démarquer. Mais c'est aussi pour
l'AFMR une mesure très porteuse en termes d'image. Elle confère au
label, qui n'est pas très connu du grand public, une dimension
internationale."
Une durée de trois ans renouvelable
Dès lors, les restaurants qui en font
la demande pourront se voir décerner le label de 'World's
French Restaurant - Restaurateur de France', pour une durée de
trois ans renouvelable. Ils devront, pour cela, passer un audit,
réalisé, non pas par l'État comme c'est le cas pour le
titre Maître restaurateur, mais par un organisme certificateur
indépendant.
L'AFMR a défini les critères
d'obtention dans une charte. "Ils s'appuient en
grande partie sur le cahier des charges du titre français, précise
Alain Fontaine, membre du bureau. Certains points ont toutefois été
ajustés pour s'accorder avec les législations en vigueur dans les
différents pays." Et d'expliciter : "Pour obtenir
ce label, il faudra être diplômé des métiers de la restauration
en France ou dans son pays d'origine, avoir travaillé au moins une
année en France, connaître la langue française et mettre en valeur
des recettes françaises. La cuisine sera faite sur le
lieu de consommation à partir de produits bruts frais, mais aussi
surgelés. Nous avons dû ajouter les surgelés car certains produits
français importés le seront nécessairement", justifie Alain
Fontaine. La carte du restaurant devra par ailleurs comporter une
majorité de plats d'expression du terroir français, composés d'une
majorité de produits français AOP, AOC ou IGP.
Publié par Sonia DE ARAUJO