"La gastronomie marocaine demande du temps"
En vrai passionné de cuisine, il avoue avoir pour seul horizon celui du plaisir qu'il apporte à ses clients. "Quand j'ai commencé en 2005, je m'étais constitué un carnet d'adresse : le restaurant fut donc tout de suite plein, mais c'est avant tout mon travail qui me permet d'être complet presque tous les soirs."
Autre point capital sur lequel Driss El Moumene se fait un devoir d'être intraitable, l'hygiène : "Je fais également très attention à la qualité des produits d'entretien. Je suis responsable de la santé des gens, il faut que ma cuisine soit nickel sinon je ne peux pas travailler."
Situé en plein coeur de Paris, le restaurant Le Sirocco tente actuellement de séduire une clientèle d'affaire, "mais ce n'est pas évident", concède-t-il : "Les gens disposent de moins en moins de temps le midi pour déjeuner, or la gastronomie marocaine demande du temps, tant pour être préparée, que dégustée. Trois quarts d'heure pour un repas marocain, c'est quasiment impossible et je ne veux pas dénaturer mon enseigne en préparant des plats du jour."
Baptisé du nom de ce vent chaud dont le souffle violent s'élève des solitudes sahariennes pour balayer la Méditerranée, le Sirocco transporte ses clients tant par sa décoration et ses parfums que ses couscous, tajines et briouates. Dans le quartier des Gobelins, l'actuel restaurant occuperait, selon la légende, les anciennes écuries du château de la Reine Blanche.
Publié par A.J.A