Quelques années après l'ouverture d'un Relais & Spa à Roissy (95), le groupe Reside Etudes récidive avec une nouvelle résidence 4 étoiles à Chessy (77). Située à 5 min de la gare RER Val d'Europe, la résidence s'inscrit dans les perspectives de développement du parc mené conjointement par Disney, EpaMarne et les collectivités locales. L'établissement a donc été conçu avec l'autorisation de Disney et le blanc-seing d'EpaMarne. Sa commercialisation auprès des propriétaires a représenté entre 40 et 45 M€ selon Robert Vergès, directeur général adjoint, qui n'a pas voulu dévoiler le montant total de l'investissement.
La décoration intérieure minimaliste, très aérienne et fluide, avec des teintes minérales pour le spa et des teintes plus naturelles de couleur crème dans la résidence, a été réalisée par Philippe Capron, architecte d'intérieur. Depuis son ouverture, l'établissement affiche une très bonne fréquentation. "Le taux moyen sur l'année est de 60 %, déclare Julie Grandjacques, directrice de la résidence, même si sur l'année nous subissons de fortes périodes de saisonnalité."
Hausse de 6 % en volume d'activité en 2013
L'implantation de la résidence lui permet de compter sur une clientèle variée, combinant les clients 'corporate' avec les entreprises de Val d'Europe et ceux du tourisme qui viennent pour Disney et le shopping à Vallée Village. "À cela s'ajoute, depuis peu, la clientèle francilienne qui vient fréquenter le spa, tout comme la population locale, précise la directrice, ce qui explique que nous atteignions parfois plus de 70 % de taux d'occupation le week-end."
La marque Nuxe, qui a été choisie pour promouvoir le spa de 800 m2 réalisé par l'architecte Joseph Caspari agit comme un produit d'appel. "Nous voulons que la marque reste exclusive. Il n'y en a que 24 en France et 4 sur Paris. Il n'y en aura pas plus sur le Val d'Europe", déclare la directrice des opérations Nuxe, Valérie Di Michelangelo. Grâce à cette volonté de miser sur le haut de gamme, la résidence affiche depuis son ouverture des taux de progression importants : + 6 % en volume d'activité en 2013 par rapport à l'année 2012 déjà en progression de 26 % par rapport à 2011 (date de la première année d'ouverture).
Aujourd'hui, Reside Etudes est devenu un interlocuteur privilégié pour les aménageurs de la zone Val d'Europe avec la construction et la gestion de six résidences dont quatre établissements hôteliers et deux autres non-touristiques. La résidence 4 étoiles s'inscrit par ailleurs dans un plan d'aménagement qui se développe au fil des années. "Nous avons encore 3 000 chambres d'hôtels et des résidences de tourisme à créer sur Val d'Europe et alentour d'ici à 2016", précise Pierre-Charles Decoster d'EpaMarne.
340 M€ de chiffre d'affaires global en 2012
Utilisées comme des vitrines, les deux résidences 4 et 5 étoiles de Roissy et de Chessy restent toutefois l'exception pour Reside Etudes car l'essentiel du développement est très diversifié, avec une antériorité dans les résidences étudiantes sous les marques Estudines et Stud'Cit, (82 résidences soit 12 525 logements qui représentent aujourd'hui 95 M€ de chiffre d'affaires). Viennent ensuite les Appart'hotels sous la marque Séjours & Affaires en catégorie 2 étoiles avec 40 établissements, les Residhome, en catégorie 3 et 4 étoiles avec 23 établissements, et les deux Relais Spa, en catégorie 4 et 5 étoiles. Toutes ces marques représentent 94 M€ de CA.
Enfin s'ajoutent les résidences seniors (11 au total pour 992 logements) - l'un des pôles de développement du promoteur -, qui réalisent 11 M€ de CA. En 2012, le groupe a réalisé 340 M€ de chiffre d'affaires global, dont 200 M€ de chiffre d'affaires locatif dans la gestion des résidences de tourisme. "En 2013, le chiffre d'affaires devrait être comme chaque année à la hausse", précise Robert Vergès. Le groupe enregistrant une croissance organique de 15 % par an entre 1999 et 2012. La diversification est donc réussie sur le haut de gamme pour le promoteur qui n'a pas pour autant l'intention de renouveler l'exercice : "La réalisation de ces résidences qui nécessitent un emplacement spécifique doit rester l'exception", conclut le directeur général adjoint.
Publié par X. S.