“Les collaborateurs quittent une entreprise pour diverses raisons : une expérience à l’étranger, un déménagement, l’envie de monter leur affaire ou de se former…quand c’est possible, autant les accompagner pour que tout se passe bien”, souligne Catherine Parinaud, propriétaire et dirigeante de deux hôtels affiliés Best Western Premier en Gironde (Bayonne Etche Ona à Bordeaux, et Des Vignes et des Anges à Pauillac). Elle pratique le recrutement boomerang depuis toujours : “Lorsque des postes sont à pourvoir, nous favorisons notre réseau et rappelons des anciens pour savoir où ils en sont”, ajoute-t-elle. Ce mode recrutement présentent en effet de nombreux avantages, à la fois pour l’employeur et le salarié.
Une connaissance mutuelle
Au-delà de la réduction des coûts et du temps de recrutement, avoir déjà travaillé avec un collaborateur permet d’établir une relation de confiance réciproque immédiate, puisqu’on le connait bien. “Chaque année, pour la saison entre mars et octobre, des femmes de chambre reviennent. Elles connaissent la philosophie de notre entreprise et apprécient le confort de travail”, constate Catherine Parinaud. L’intégration dans les équipes s’en trouve facilitée. Le recrutement boomerang a, en général, un effet positif sur l’ambiance, lorsque les collaborateurs sont heureux de se retrouver. Attention toutefois à maintenir la cohésion d’équipe, qui peut être momentanément déséquilibrée avec l’arrivée d’une personne supplémentaire.
Des compétences et une motivation renouvelées
Entre le départ d’un collaborateur et son retour, il peut s’écouler des mois, des années… autant de temps qui lui a permis de mûrir, de découvrir un autre univers, d’expérimenter d’autres postes. En général, les salariés boomerang reviennent à un poste différent. Catherine Parinaud cite l’exemple d’une réceptionniste, partie voyager pendant deux ans, puis réembauchée en tant que première de réception. “Nous avons également de nouveau recruté un jeune homme qui, avant, travaillait de nuit. Il a voyagé pendant un an et demi et est revenu, mais cette fois en tant que premier de réception”, raconte-t-elle. Cette confiance renouvelée renforce souvent l’implication des salariés. Un point de vigilance : la personne a évolué pendant son absence, tout comme la société. Le salarié 'boomerang' doit être en capacité d’intégrer les nouvelles procédures : cela peut passer par une remise à niveau, ou une période de formation.
Publié par Laetitia BONNET-MUNDSCHAU