Le Petit palais d'Aglaé, première expérience provençale pour Sarah Lauferon

Gordes (84) Il y a un an, la propriétaire rendait sa vocation hôtelière à un lieu devenu résidence privée. Et depuis, elle se partage entre Paris - où elle exploite deux établissements - et le village touristique de Gordes. Une organisation sans faille.

Publié le 26 septembre 2017 à 16:58
"Le mercredi après-midi, je quitte Paris en TGV pour rejoindre Avignon et je reste à Gordes jusqu'au dimanche matin, moment où je rejoins la capitale..." Sarah Lauferon a organisé sa vie ainsi depuis juin 2016, date de l'ouverture de l'hôtel Le Petit palais d'Aglaé. "À Paris, j'exploite deux hôtels. Le Grand hôtel de Champaigne, un trois étoiles de charme de 44 chambres où ma maman officie encore, et l'hôtel Pointe Rivoli, un 2 étoiles qui passera en 4 étoiles de 19 clés à l'issue des travaux qui vont débuter le 1er octobre. Il deviendra alors Le Temple de Jeanne." De quoi être déjà bien occupée.

"J'avais eu un vrai coup de foudre pour Gordes et l'envie d'y créer un lieu dans l'esprit des Amours d'hôtels de charme, la signature de nos hôtels dans la capitale. Lors de mes premières visites, on m'a surtout présenté des chambres d'hôte, jusqu'au jour où l'on m'a proposé ce lieu qui domine la plaine du Luberon. Acheté par des particuliers en 2007, il était auparavant un hôtel de onze chambres. Avec l'aide de l'architecte Pascal Reynaud, tout a été repensé pour offrir à l'ouverture 19 chambres classées 4 étoiles et un restaurant gastronomique placé sous la responsabilité du chef Frédéric Trabuc."

Ouverture à l'année et nouveau projet

Plus de quatre mois de travaux et 1,7 M€ ont été nécessaires pour mener à bien ce vaste chantier de réaménagement. "En juillet-août 2016 le taux d'occupation était de 70 % avec un ticket moyen de 190 €. Des chiffres qui ont évolué cette année sur la même période avec 92 % d'occupation et un prix moyen qui atteint 235 €. Ce qui m'a permis de découvrir que je touche en Provence une clientèle essentiellement française. Un public vers lequel je ne faisais pas d'efforts à Paris où ce sont surtout des étrangers qui fréquentent nos deux hôtels. Avec les conséquences que l'on peut imaginer suite à la crise puis aux attentats. Cette situation m'a donc incitée à revoir mon approche commerciale dans la capitale."

Alors que beaucoup d'hôtels à Gordes et dans sa région sont saisonniers, Sarah Lauferon a fait le choix d'une ouverture à l'année. En mettant en avant le restaurant baptisé Les Tables d'Euphrosyne et le spa ouvert cette année sous l'enseigne Decléor, qui a nécessité un nouvel investissement de 600 000 €. Elle a choisi de travailler sur des produits touristiques spécifiques à la période hivernale. "La station de ski du mont Ventoux est toute proche et un package sera proposé pendant la saison." D'ici-là, peut-être aura-t-elle conclu l'acquisition d'un nouveau lieu, toujours dans le Vaucluse, où elle a bien l'intention de créer un nouvel hôtel.

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Publié par Jean BERNARD



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