"L'établissement est le seul sur la façade Atlantique à offrir en quelques enjambées un accès direct à des plages de sable à perte de vue." Le directeur du Grand Hôtel de la Plage Alexandre Michel tient là un argument de poids pour séduire une clientèle à l'année. Il aurait pu ajouter que le 4 étoiles (en cours de classement) est l'unique hôtel en première ligne dans cette station balnéaire des Landes épargnée par le béton. Fermé plus de dix ans, le chef-d'oeuvre en péril a dû patienter jusqu'en 2012 avant de trouver un repreneur. Profimob, une société de promotion immobilière parisienne a relevé le défi. Le cabinet bordelais Bupa Architectures a revisité les lieux.
À peine retouchée, l'élégante bâtisse s'est dotée d'une rotonde, a élargi ses fenêtres et ajouté des terrasses et des balcons. Si bien que les 33 chambres déployées sur trois niveaux, bénéficient d'une vue sur les flots bleus. Des chambres spacieuses, de 20 à 26 m2 pour la catégorie standard, de 30 à 36 m2 pour la premium qui comprend douche italienne et baignoire posée dans la chambre, au pied d'une fenêtre face au lit 'king size'. Hormis le parquet en bois acajou, le code couleur est le blanc, surligné de noir.
Une cuisine conviviale
Du blanc que l'on retrouve au bar et au restaurant avec un comptoir et des tables taillés dans le corian®, ce matériau lisse et doux comme du velours. Seule touche 'crazy', le bar lounge qui par le jeu des éclairages s'habille de rouge. À l'extérieur, tout en regardant les exploits des surfeurs, on prendra un verre ou son repas sur de grandes terrasses ensoleillées qui encadrent également la piscine à débordement. À côté, le sauna, hammam et fitness se glissent dans une petite pièce tout juste terminée.
Officiant dans une cuisine ouverte sur la salle de restaurant, le chef Daniel Etcheverry, 20 ans d'expérience dans de belles brasseries ou bien à son compte - Hostellerie La Pommeraie à Bouillon en Belgique, 14/20 au Gault et Millau -, revendique une cuisine bistronomique, conviviale, riche en goût. Les produits locaux et d'une grande fraîcheur sont la règle : planche de charcuteries artisanales, banc de l'écailler, parillada de poissons et crustacés grillés à la plancha. Ou encore, cuits à la broche dans une rôtisserie format XL, des canettes, carrés d'agneaux, pigeons fermiers… Le ticket moyen est de 35 € l'été, 45 € depuis septembre.
Après une grosse activité : 250 couverts par jour en moyenne, l'objectif après le départ des vacanciers - dont beaucoup d'étrangers - est de conquérir une nouvelle clientèle. Le 22 septembre, la formule brunch le midi, à 25 €, a été lancée. Alexandre Michel relève "avec Bordeaux à une heure, nous tablons sur une clientèle de proximité. Mais aussi sur le marché affaires, puisque nous disposons de salles de réunion. Sachant que l'on peut aussi privatiser le restaurant ou tout l'hôtel".
Publié par Brigitte DUCASSE