Selon le code du travail, les extras interviennent dans le cadre « d'une activité pour laquelle il est d'usage constant de ne pas recourir au contrat à durée indéterminée en raison de la nature de l'activité exercée et du caractère par nature temporaire de ces emplois » Ce qui de fait crée une relation de travail intermittente, considère le Synhorcat. Ces extras sont ainsi employés dans le cadre de vacations à la journée pour assurer le service auprès de traiteurs organisateur de réceptions.
Le Synhorcat a tenu à démontrer au cabinet du ministre du travail que cette définition pose des problèmes aujourd'hui.
Autant il est aisé de démontrer que l'activité pour laquelle les extras sont recrutés est ponctuelle, puisqu'il s'agit le plus souvent d'assurer une réception, autant il est difficile de faire admettre le caractère temporaire de l'emploi lui-même, insiste cette organisation professionnelle. Outre l'aberration juridique que cela représente, le Synhorcat constate que des inspections du travail imposent aujourd'hui à des entreprises de régulariser ces extras en CDI contre leur gré, laissant les chefs d'entreprise dans une véritable impasse. Pire, des condamnations prud'homales très importantes sur le plan financier commencent à apparaitre avec des extras qui revendiquent l'interprétation très stricte des textes par les tribunaux.
Au final, constate le Synhorcat, les entreprises sont fragilisées et inquiètes pour leur avenir. Une condamnation prud'homale peut mettre en péril la vie d'une entreprise, à tel point que certains professionnels ont même décidé d'abandonner leur activité et de liquider leur affaire.
Au terme d'une très longue réunion de travail, le cabinet du ministre du Travail et les représentants du GNI sont convenus de se rencontrer à nouveau très prochainement afin d'examiner les solutions permettant au secteur de sécuriser rapidement l'emploi des extras dans le respect des intérêts des salariés et des entreprises.
« J'ai noté une véritable envie du cabinet du ministre de travailler avec nous. Il nous faut agir ensemble, je suis confiant », a ajouté Aziz Bentaleb au terme de cet entretien.
lundi 26 mai 2014