Joël Claveau et Julien Lescure se sont lancés dans une entreprise de grande ampleur : la construction d'un hôtel de 38 chambres 4 étoiles à Cahors, qui ouvrira en 2016. Les deux hommes se connaissent bien : après l'école hôtelière de Toulouse pour l'un et une école de commerce à Tours pour l'autre, ils ont enchaîné tous les deux différents métiers dans des groupes hôteliers internationaux, avant de se retrouver au sein de la chaîne Best Western. En 2002, ils achètent ensemble le fonds d'un hôtel à Bourges. La construction du Divona Cahors est aujourd'hui retour aux sources pour Julien Lescure, natif de la préfecture du Lot, et ne doit rien au hasard. "Nous avons soigneusement étudié le marché", explique Julien Lescure. En effet, à l'exception du Relais & Châteaux de Mercuès, il y a peu d'hébergements dans cette catégorie dans la région.
Toulouse n'étant pas loin et les entreprises ayant des besoins à couvrir, "nous avons équipé l'hôtel d'une une piscine intérieure, sacrifiant la piscine extérieure mais en pensant surtout à la basse saison". L'établissement dispose également d'un espace modulable en salles de réunion de 120 m² pour les séminaires. Quant à la commercialisation des week-ends, "entre la truffe, le vin et le canard, nous avons une richesse gastronomique et oenologique qui attire les visiteurs", explique Julien Lescure. Et pour renforcer l'ancrage de l'hôtel dans la ville, établissement s'appellera Divona Cahors, en référence au nom antique de la cité.
Des financements pas toujours faciles à obtenir
Soutenus par la mairie de Cahors dans leur projet, ils l'ont également été par l'architecte des bâtiments de France, l'hôtel se trouvant dans le périmètre protégé du pont Valentré. "C'est un architecte local, Franck Martinez, prix Archinovo Saint-Gobain, qui a été chargé du projet, et les trois quarts des entreprises qui interviennent sur le chantier sont également locales. J'y tenais absolument", précise Julien Lescure. Néanmoins, le financement n'a pas été aisé. "Notre investissement total était de 5,5 M€. Nous avions un quart de fonds propres grâce à la revente de notre hôtel de Bourges, et nous avons sollicité un prêt pour les trois quart du montant auprès de trois banques. L'une d'entre elles nous a fait défaut, ce qui nous a fait perdre du temps." Par ailleurs, le projet semble tellement bien s'intégrer dans le tissu local qu'il a même bénéficié d'une subvention régionale à hauteur de 300 000 €, "un montant loin d'être négligeable puisqu'il représente près de 7 % du total. Toutefois, les exigences qui y sont associées ne sont pas neutres non plus. À nous de les suivre à la lettre pour obtenir ces subventions", ajoute Julien Lescure. L'hôtel, adhérent du réseau Best Western Premier, devrait employer 14 personnes.