Lucien Rees est aussi un fan de la première heure. "On est né à quinze jours d'intervalle seulement. Pour moi, c'était un monument. Seul sur scène, il animait des milliers de personnes. Pas besoin d'être quatre ou cinq comme les Beatles. Il avait une voix exceptionnelle, il se déchaînait", raconte l'ancien disquaire et loueur de juke-box qui l'avait rencontré lorsqu'il faisait son militaire à Offenburg et se produisait dans une brasserie strasbourgeoise.
Faire revivre Johnny
À sa mort, Lucien Rees se souvient être resté figé devant la télévision. "J'étais abasourdi. Pendant trois jours, j'ai regardé les informations en boucle. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de le faire revivre." Fils de restaurateur, gérant de trois autres restaurants dans la région, il a transformé ce local inoccupé depuis deux ans et dont il était propriétaire, en restaurant en l'honneur de l'idole des jeunes. Quand il a annoncé son projet à son épouse, Germaine Rees, elle l'a traité de fou. Pourtant, depuis son ouverture, le restaurant de 52 couverts, spécialisé dans les burgers et les pièces de boeuf Black Angus ne désemplit pas.

Publié par Sonia DE ARAUJO