À la fin du XIXe siècle, l’hôtel Sainte-Barbe, au Conquet (Finistère), n’était qu’une maison appartenant à la Marine. Après que les militaires ont quitté le bâtiment, ce dernier a été transformé en hôtel-restaurant par le Brestois Guillaume Quiniou qui en fit l’acquisition en 1891. En 1898, Louis Besson, déjà propriétaire de l’Hôtel de Bretagne, prend la suite. Ce sera ensuite au tour d’un certain Monsieur Tresneau. Entre la guerre 14-18 et les années 1970, le bâtiment subira deux phases de travaux d’agrandissement, dont une avancée conséquente en béton, construite sur les rochers. Sa dernière extension, réalisée à la fin des années 1980, a d’ailleurs suscité la colère des Conquétois à cause de ses partis-pris esthétiques. Puis, en 2006, l’hôtel ferme ses portes.
Totalement laissé à l’abandon, le bâtiment sera squatté jusqu’en 2013, date à laquelle les Bretons Guy Diquélou (les Jardins du Prieuré à Quimper, le Château de sable à Concarneau, le Mercure à Brest) et Jean-Marie Chapalain (Relais Château Brittany à Roscoff), rachètent les murs. Après huit années d’abandon, le Sainte-Barbe va subir d’énormes transformations pour “renaître de ses cendres.”
Le dernier établissement français sur le continent avant l’Amérique
Avec son architecture proche du Bauhaus, l’hôtel Sainte-Barbe est un établissement qui se distingue nettement sur le littoral du Conquet. Posé sur un éperon rocheux, il jalonne l’entrée du port. Ce sont justement les caractéristiques si particulières de cette architecture longtemps décriée par les locaux que les nouveaux propriétaires ont souhaité conserver afin d’en tirer le meilleur profil. Particulièrement exposé, l’hôtel a été équipé de fenêtres totalement étanches au vent.
Initialement prévue en 2018, l’ouverture n’a finalement eu lieu qu’un an après. Ce retard, essentiellement dû aux problèmes de désamiantage du parking rencontrés pendant les travaux, n’a pas entamé la motivation des propriétaires. Commencés en 2016, les travaux se sont achevés au printemps 2018. Trois années qui auront été nécessaires pour réaliser les études, les travaux et le réaménagement de ce lieu mythique. Si les propriétaires n’ont pas souhaité communiquer sur le montant total des travaux, ce dernier se chiffre à plusieurs millions d’euros. Une quarantaine d’employés de tous services (hôtellerie et restauration) ont ainsi été recrutés avant l’ouverture.
Du squat à l’hôtel haut de gamme
Si son nom n’a pas changé, son standing n’a en revanche plus rien à voir avec le bâtiment d’origine. Car les travaux réalisés ont totalement transformé le visage du Sainte-Barbe. L’établissement, qui dépend de la centrale de réservation MGallery du groupe Accor, propose désormais des prestations haut de gamme. Les 34 chambres (5 classiques, 18 supérieures, 7 deluxe et 4 suites) offrent toutes une époustouflante vue sur la mer d’Iroise et l’archipel de Molène, avec la sensation d’être sur un paquebot. Les tarifs varient entre 158 et 500 €.
Le spa Phytomer propose trois cabines de soins, un bain bouillonnant et une cabine infrarouge, toujours avec vue sur mer. Côté restauration, l’objectif est d’attirer les locaux mais aussi une clientèle internationale et d’affaires. Le chef Philippe David propose bien sûr une carte spécialisée dans les produits de la mer en fonction du retour de pêche et des producteurs locaux. Enfin, avec sa vue à 360 degrés, le bar en rooftop avec vue sur Béniguet peut accueillir jusqu’à 88 personnes. Chaque espace de l’hôtel Sainte-Barbe est accessible indépendamment.
#LeConquet# MGallery #HôtelSainteBarbe#
Publié par Stéphanie Decourt