Il y a trois ans, Éric Rialland et son épouse, Aurélie, reprenaient l'Auberge de la Caillère
à Candé-sur-Beuvron (Loir-et-Cher) sur la route des châteaux du Val de Loire. À
l'époque, les repreneurs, tous deux âgés de 25 ans, avaient convaincu les
banques de la viabilité de leur projet et de leurs ambitions. Celle-ci reposait
d'abord sur leurs formations : lui en Bretagne auprès de chefs étoilés
avant de partir aux États-Unis et en Australie où il a rencontré Aurélie. De
retour en France, le couple s'est établi à Candé-sur-Beuvron. Rapidement, les
reconnaissances tombent : "Nous avons montré que notre jeunesse n'était
pas un handicap, bien au contraire." Eric Rialland a en effet été
reconnu Jeune Talent par le dernier Gault&Millau, et l'Auberge figure comme
table distinguée au classement des Logis. "Mais c'est surtout la reconnaissance du
public qui nous importe confie le couple. notre restaurant ne
désemplit pas, nous devons refuser du monde tous les week-ends, des touristes
ou des hommes d'affaires."
"Partis de zéro"
Pour arriver à ce résultat, Éric et Aurélie Rialland
ont investi lourdement : les 18 chambres de l'hôtel (passé de 2 à 3
étoiles) ont toutes été rénovées, un salon d'accueil a été créé et la salle du
restaurant a été totalement remodelée. Après
"être parti de zéro et s'être créé une clientèle", l'Auberge de
la Caillère a aussi monté en gamme : "Nous avons décidé de devenir un restaurant
gastronomique, car c'est ce que nous demandait notre clientèle." Les
menus ont suivi cette tendance avec des prix échelonnés entre 35 et 75 €
et un ticket moyen supérieur à 50 € avec des produits emblématiques comme
le lièvre (à la royale), le homard breton ou l'agneau de lait des Pyrénées. Le
jeune couple nourrit encore d'autres projets pour moderniser l'accueil et les
cuisines et ne cache pas son rêve d'intégrer un jour le guide Michelin.
samedi 2 avril 2016