Quatorze mois de réflexion puis quatre de travaux... L'ultime chantier engagé par la famille Henriroux, propriétaire de la célèbre Pyramide de Vienne depuis 1989, s'est achevé le 6 mai dernier. Les 19 chambres et 4 appartements sont flambant neufs. Tout a été détruit et reconstruit en accord avec l'univers contemporain distillé depuis 2009 au rez-de-chaussée du Relais & Châteaux. Une fois les emprunts remboursés, la famille Henriroux a en effet successivement créé un deuxième restaurant de 40 couverts, l'Espace PH3, ouvert tous les jours, matin, midi et soir, puis totalement relifté sa table 2 étoiles Michelin (et sa belle terrasse) en 2011 et refait le lobby. "Restait l'hôtel. Son atmosphère méditerranéenne plaisait toujours à nos clients américains. Mais le décor était en décalage avec l'univers imaginé avec Régis Dho, un ami de 30 ans", explique Patrick Henriroux.
2,3 M€ investis
Après avoir successivement investi 650 000 € pour construire l'Espace PH3, puis 950 000 € pour rénover sa table gastronomique, La Pyramide vient de consacrer 2,3 M€ à la réfection de ses chambres ! Car rien n'a été laissé au hasard pour offrir un cadre de séjour certes connecté et contemporain, mais toujours aussi douillet. "Ce n'est pas un hôtel de décorateur, mais l'hôtel d'une famille qui aime cocooner ses hôtes", souligne le chef doublement étoilé. Du bel ouvrage que l'on découvre dès l'ascenseur habillé de cuivre. "Nous avons tenté de penser à toutes ces petites choses qui font la différence", résume Patrick Henriroux. Les lampes sont tactiles et des niches s'allument discrètement pour ne pas réveiller son conjoint. Pour la même raison, une porte coulissante permet d'isoler le coin bureau et mini-bar de la chambre ; une discrète coiffeuse s'ouvre sous l'incroyable bibliothèque Gallimard (avec ses derniers romans) installée face au lit ; le miroir rétro-éclairant de la salle de bain est antibuée, la robinetterie simple et racée signée Andrée Putman, les prises internationales, la régulation thermique pilotée depuis la réception.
Publié par Nathalie RUFFIER