Meublés touristiques : la mairie de Paris procède à des contrôles

Ce nouveau type d'hébergement est dans le collimateur de la municipalité. La raison : le nombre exponentiel d'appartements référencés (40 000 sur Airbnb), parfois de façon illégale.

Publié le 27 mai 2015 à 12:51
Avec 40 000 logements proposés sur Airbnb, Paris est le premier marché de l'agence en ligne, devant New York, a déclaré Brian Cheski, p.-d.g du site de location, lors d'une visite dans la capitale en février. La Ville de Paris s'est toutefois rendu compte qu'une partie de ces meublés n'étaient pas en conformité avec la réglementation, notamment lorsqu'il s'agit de résidences secondaires (pour lesquelles les propriétaires doivent demander un changement d'usage et payer une taxe supplémentaire).
 
C'est pourquoi, avant la saison estivale, la mairie de Paris a envoyé une vingtaine d'agents de la direction logement et habitat afin de réaliser des contrôles inopinés dans 80 immeubles situés dans le quartier du Marais, le plus fréquenté par les touristes. En effet, si le développement des meublés est aujourd'hui devenu une question sensible pour la mairie de Paris, c'est parce qu'il a un effet direct sur la population. En effet, la location de meublés touristiques vide la ville de ses habitants, puisque l'offre de logements pour les Parisiens diminue et devient plus chère.

Pour les hôteliers, qui doivent appliquer depuis janvier la hausse de la taxe de séjour, la pilule est difficile à avaler. "Non seulement nous subissons une surcapacité avec l'arrivée récente de nouvelles chambres, mais nous devons également supporter la concurrence d'Airbnb, qui ne subit pas les mêmes obligations, à savoir les mêmes réglementations et taxations que nous", s'exclame Serge Cachan, président d'Astotel. Une situation d'autant plus difficile à supporter que la conjoncture économique est plutôt morose depuis le début de l'année, et que la reprise de l'activité estivale risque fort d'être compromise dans ce nouveau contexte.

 

Une position différente pour Accor

Toutefois, si les hôteliers indépendants semblent tout à fait remontés contre le développement exponentiel de ce nouveau géant de l'hébergement, ils ne pourront pas compter sur le groupe Accor pour les suivre sur ce terrain. Sébastien Bazin, p.-d.g. du groupe, a affirmé le 23 février dernier, lors d'un colloque organisé par l'Essec : "Il n'y a aucune raison de se battre contre Airbnb sur le terrain de la taxation aussi longtemps que la compagnie restera sur ses valeurs, à savoir fournir d'offrir une expérience 'comme à la maison'."

Les hôteliers ne sont pas au bout de leur peine, puisque le directeur général France d'Airbnb, Olivier Grémillon a affirmé, au cours de ce même colloque, qu'il visait les 900 000 appartements référencés à Paris.

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Publié par Catherine AVIGNON



Commentaires
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paradisu

vendredi 22 mai 2015

Il y a juste un petit problème qui se pose aux municipalités. Souvent elles ne peuvent pas connaitre l'identité et l'adresse des loueurs. Même en interrogeant officiellement ces organismes loueurs, ceux ci se retranchent derrière leur obligation de confidentialité vis a vis de leurs clients afin de ne pas communiquer aux communes les coordonnées de leurs adhérents.
Il faudrait juste une commission rogatoire pour pouvoir accéder à ces informations.....
Il est quand même anormal que ces sociétés fassent barrage à des organismes on ne peut plus officiels tels que les communes qui veulent juste recouvrer leur taxe de séjour. C'est un manque a gagner qui pourrait être compensé a terme par des hausses d’impôt....
peut être nos députés vont ils se pencher sur ce problème...
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soho

vendredi 22 mai 2015

Enfin une réaction à cette concurrence déloyale .Les petits hôteliers croulent sous les travaux nécessaires pour répondre à des normes drastiques alors que des particuliers font un commerce très enrichissant de leur quelques m².A l'heure actuelle, nous avons l'impression que le gouvernement développe une économie parallèle en toute l'égalité au détriment des vrais professionnels surtaxés, hôteliers restaurateurs, taxis ...Chacun se débrouille comme il peut dira-t-on !

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