Okko Hôtels
“L'impact est très net en termes d'activité sur les hôtels parisiens comme de province. Dans les établissements des zones concernées par la grève des transports en communs, nous hébergeons sur place les salariés qui le souhaitent”, explique Solenne Devys, directrice produit et communication chez Okko Hôtels. L'enseigne ne communique pas encore sur les chiffres mais une chose est sûre, les prévisions du mois de décembre seront revues à la baisse.
Moma Group
“Nous avons été peu affectés car nos établissements sont situés dans le triangle d'or parisien, et majoritairement desservis par la ligne 1 du métro. Par exemple, le brunch du dimanche au restaurant Le Rural par Marc Veyrat, situé porte Maillot, a fait salle comble. En revanche, nous avons essuyé une vingtaine de no-shows pour le Noto, le restaurant situé à l'étage de la salle Pleyel, établissement que nous n'avons jamais eu de soucis à remplir. Du côté des équipes internes, tout le monde est présent. Certains se débrouillent seuls, d'autres font du covoiturage, et nous remboursons les frais de VTC”, témoigne Louise Voisin, responsable communication et marketing au sein de Moma Group.
Biografy
“Nous avons perdu 15 % de chiffre d’affaires que l’on avait en portefeuille pour la première moitié de décembre, en annulations. Pour l’instant, il n’y a pas d’impact sur la deuxième partie de décembre, ni janvier. Les fêtes de fin d’année ne sont pas touchées. Mais ce qui est le plus inquiétant, c'est que nous avons une baisse des réservations sur cette même période de 50 % par rapport à l’année dernière. Sur les sept derniers jours de 2018, on enregistrait 173 prises de réservation alors qu'actuellement, nous en avons enregistré à peine plus de 70. Autre constat : les annulations de dernière minute qui touchent des réservations effectuées avec un tarif préférentiel, non remboursables ni modifiables. Nous avons accepté de déplacer les séjours à titre exceptionnel. On gère les annulations de pertes pures, mais le plus inquiétant, ce sont les réservations qui tournent au ralenti. Les chiffres de décembre ne sont globalement pas bons. Pour la gestion du personnel, c’est une galère pas possible. Pour les tâches administratives, on s’organise. Le 4 décembre, on a pu loger du personnel, mais plus c’est long plus c’est compliqué. Les membres du personnel veulent aussi rentrer chez eux. Les salariés prennent sur eux. Il ne faut pas que ça dure”, prévient Romain Binet qui dirige, avec Émilie Arabyan et Marion Laroch, le groupe hôtelier Biography.
Restaurant La Bonne Excuse (Paris, VIIe)
“C’est catastrophique, se désole le restaurateur José Cabado. On fait la moitié des couverts à midi et aucun le soir ces derniers jours. À midi, les gens limitent leur déplacement, déjeunent sur place ou font du télétravail et le soir, ils ne sortent plus. On travaille aussi avec des hôtels qui nous envoient une clientèle étrangère, mais on a eu des annulations. C’est d’autant plus grave que l’on compte traditionnellement sur le mois de décembre pour refaire sa trésorerie, avec les repas de fin d’année. Et comme janvier et février sont deux mois creux, ça me fait assez peur. L’État devrait mettre en place un fonds de soutien pour La profession.”