Auparavant, Yves Brémont avait exercé aux côtés de Jean Bertranet et participé à l'ascension du Moulin de la Gorce vers les deux étoiles Michelin. De cette époque, il a conservé un savoir-faire, une rigueur et les réflexes de la haute gastronomie.
"Des les débuts, j'ai souhaité donner un caractère gastronomique et sophistiqué à l'esprit brasserie, un peu un esprit bistronomique avant l'heure. Mais d'emblée, je me suis détaché de cette course un peu folle aux étoiles. Et, pour conserver ma liberté et mon indépendance, j'ai même demandé aux guides de m'oublier", se souvient Yves Brémont. Une discrétion dans les guides qui ne l'a jamais empêché d'afficher une belle notoriété et de fidéliser une clientèle d'habitués.
Une activité traiteur déterminante
Curieux et inventif, le chef cultive un style personnel, tenant à la fois de la grande cuisine traditionnelle et d'une vision contemporaine qui valorise le terroir et les produits frais de saison. La pérennité du restaurant repose également sur une activité traiteur qu'Yves n'a cessé de développer. "Elle représente aujourd'hui un gros tiers du chiffre d'affaire annuel de l'entreprise", assure-t-il.
Yves Brémont songe néanmoins à un nouveau projet avant de raccrocher. "J'aimerais beaucoup créer un bistrot avec une cuisine ouverte, qui proposerait une cuisine plaisir avec des plats simples et une approche plus spontanée", évoque celui qui, à bientôt 60 ans, n'a rien perdu de sa passion.
Publié par Fabrice VARIERAS