L'Umih en congrès à Saint-Etienne : comment surmonter la crise de l'emploi ?

Saint-Etienne (42) Les difficultés de recrutement ont été le fil conducteur du 66ème congrès de l'Umih qui s'est déroulé la semaine dernière à Saint-Etienne. Les débats ont porté sur l'image du secteur, la formation, le management et les conditions de travail, en présence notamment de Thierry Marx, Régis Marcon et Jean-Baptiste Lemoine.

Publié le 10 décembre 2018 à 17:01

L’intensité des tensions sociales n’enlève rien à la crise du recrutement a rappelé Roland Héguy, président confédéral de l’Umih, en clôture des travaux de l’organisation professionnelle qui s’est réunie en congrès la semaine dernier avec, pour fil conducteur, l’emploi. « Nous pouvons comprendre la colère, d’autant que nous subissons nous aussi l’injustice fiscale. Mais les entreprises et les salariés n’ont pas à en faire les frais » estime le dirigeant syndical. Présent mardi, Jean-Baptiste Lemoyne, en convient : « les professions que vous représentez souffrent de manière directe de cet embrasement de violence dont Paris et plusieurs villes sont victimes ». Quant à l’image du pays, « nous allons avoir fort à faire » pour la redresser reconnaît le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères. Le prochain Conseil interministériel du tourisme est prévu le 14 mars et il sera lui aussi sur le thème de l’emploi. D’ici là, l’Umih va rédiger son plan d’actions. Plusieurs dispositifs sont mis sur la table : la défiscalisation totale des heures supplémentaires « qui donnerait entre 200 et 300 euros de pouvoir d’achat supplémentaire chaque mois à nos salariés », la réactualisation de la loi Godart (qui prévoyait que tous les salariés de CHR au contact de la clientèle touchent un pourcentage sur la vente) en la généralisant à tous les salariés de l’hôtellerie et de la restauration, un travail sur les pratiques de management ou encore la création d’un nouveau contrat de travail, « flexible, simple, sécurisant et qui évitera la sur-taxation tout en combattant la précarité ». Mais ces réponses aux difficultés de recrutement et à la fidélisation passent nécessairement par une nouvelle approche de la formation. Thierry Marx, qui a participé à la table ronde d’ouverture, plaide pour des formations plus courtes, plus pertinentes, offrant des montées en compétence rapide : 280 heures maximum contre 500 heures dans les CFA. Autre intervenant, Thibaut Bega, âgé seulement de 20 ans, Rabelais 2017 et deux fois MAF (arts de la table et sommellerie), tacle, quant à lui, l’orientation et ajoute cet impératif : « sans le ratio passion/horaires/paie, ça ne marche pas ». Régis Marcon, qui participe à la rénovation de la voie professionnelle, et la députée Frédérique Larquet, qui travaille à une mission sur la formation dans les métiers du tourisme, étaient également à Saint-Etienne, confirmant ce qui s'est dégagé durant ces trois jours : il est urgent de mieux accompagner les entrants, d'aller vers une formation au service de l’emploi, de revoir les conditions de travail et de donner aux TPE les moyens de mettre en oeuvre une véritable politique RH. L’Umih est résolue à avancer dans ce sens.

UMIH Emploi recrutement #RolandHéguy# Formation voie professionnelle


Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
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André PICCA

jeudi 13 décembre 2018

Je note qu'un 'travail sur les pratiques de management' est l'une des clefs pour surmonter la crise de l'emploi. Pensez à explorer les fiches et conseils du Blog des Experts 'Gestion des équipes et du service en CHR' et n'attendons plus.
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bernard bertrand

jeudi 13 décembre 2018

arrêtons de baisser le volume horaire des matières professionnelles dans les diplômes. Arrêtez de déprofessionnaliser les diplômes .Valorisons les métiers manuels en augmentant les salaires.

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