L'assemblée générale de l'Umih 43 s'est tenue le lundi 3 février, dans l'amphithéâtre de la chambre de commerce et d'industrie du Puy-en-Velay. Le président de l'antenne départementale du syndicat, Denis Gagne, a affirmé sa volonté de recruter davantage d'adhérents : "Nous devons étoffer nos troupes et aller de l'avant."
"C'est important de se retrouver, passer un moment ensemble, pouvoir échanger", a ajouté le chef Régis Marcon, ancien président de l'Umih 43, venu parler de formation. Il a félicité les professionnels. "Nous sommes 72 tuteurs formés pour accueillir les apprentis et les stagiaires en Haute-Loire. C'est une façon de nous engager. Nous devons être encore plus présent en nous déplaçant dans les centres de formation, parler aux jeunes, faire des démonstrations..."
Pour sa part, le président confédéral Roland Héguy n'a pas mâché ses mots face à Philippe Coupard, directeur Haute-Loire de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte). "On marche sur la tête en France. Les cafés disparaissent. Et le tissu social avec. Nous ne vendons que 10 % de l'alcool consommé dans le pays, pourtant on nous montre du doigt."
Être attractif
Pour les restaurateurs, exercer leur activité est de plus en plus difficile : TVA, taxes, charges, fiscalité… Et dans le pays de la gastronomie, la concurrence est déloyale, entre les tables d'hôte non déclarées et les restaurants qui n'ont pas de véritable cuisine. Se pose aussi la question des hébergements soi-disant bénévoles sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, dont Le Puy est des villes départ. "Il n'y a pas de prix affichés mais il faut glisser de l'argent dans une boîte pour le gîte et le couvert. Certains se mettent ouvertement en avant pour cette activité sur internet", a souligné une participante.
Philippe Coupard a tenté de rassurer les hôteliers et les restaurateurs. La lutte contre le travail illégal est une priorité. Tout ce qui entraîne rétribution doit être déclaré. "N'hésitez pas à nous signaler les cas que vous pouvez rencontrer." Il a aussi insisté sur les assises du tourisme, initiées par le ministère de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme "pour tirer tous les bénéfices de nos atouts. Il faut être attractif pour que les gens restent plus longtemps". Malgré tout, Denis Gagne est inquiet : "2014 risque d'être une année très compliquée. Déjà l'an dernier, il y a eu onze disparitions d'entreprises."
Publié par Pierre BOYER