LA DERNIÈRE
BALLADE DE JEAN-MARIE
A LA
RENCONTRE DE CE ST JAMES …
Une histoire d'amour entre le savant cuisinier parfois iconoclaste et surtout inclassable
JEAN-MARIE AMAT et les bordelais dont il restera toujours l'enfant chéri, malgré la fuite à Bouliac…
Dans les années 1970 de la nouvelle cuisine, l'ami Jean-Marie, soutenu par son inséparable complice et impresario de fait Jean-Pierre Xiradakis, a révolutionné le petit monde du vin et des châteaux de la gentry bordeluche, au travers de sa subtile cuisine. Au delà de ses propres inspirations, il était devenu le fils spirituel d'un grand chef de cuisine bourgeoise, surnommé le magicien de l'auberge du Vieux Marly : le maître André Guillot. Notre homme de bon goût et d'avant-garde a choisi de sortir de sa ville pour s'installer sur un belvédère la dominant et ce avec le talent architectural du régional reconnu mondialement pour ses oeuvres : Jean Nouvel. Dans ce lieu contemporain d'exception, il a pu donner à sa cuisine la dimension novatrice qu'il souhaitait partager... Puis les aléas de la vie l'ont conduit dans un lieu fort, le fameux château du Prince Noir où il n'a pas eu le temps d'exprimer sa troisième vie culinaire...
Victime de ce mal neurodégénératif incurable il s'était évaporé loin de bon nombre de son fan club et protégé par un beau père nourricier pour qui nous avons la plus grande estime et beaucoup de respect : le Chef André Paulet. Le dialogue devenait de plus en plus compliqué, son bel esprit l'avait abandonné malgré quelques bribes de son superbe humour qu'il partageait avec son ami visiteur Jean-Pierre Xiradakis, son confident de toujours.
Nous ne referons plus les croisières de Gault&Millau avec Bernard Loiseau, Jacques Maximin, Yves Thuriès, Jean-Pierre Coffe et Philippe Bourguignon, pas plus que la folle fête de la fleur à Giscours, les dégustations de vieux vinaigres à Jerez avec Jean-Paul Chambas et Michel Dieuzaide, les marches dans le vignoble de Tokay avec le maître conférencier et ami Jean-Michel Cazes, pas plus que les pèlerinages au Mont Athos avec Jean-Pierre, Yorgos, Philippe Courrian, Michel Tesseron, Guy Savoy, Robert Vifian … sans oublier ce premier coup de pioche avec la fanfare de Bouliac et le dîner de chantier inoubliable.
Avec toi Jean-Marie, rien n'était simple et tout prenait une dimension enrichissante pour tous. Avec ton éternel côté sauvage, souvent réfugié dans une belle lecture, tu savais t'apprivoiser au travers de beaux échanges et de beaux propos et ce durant des nuits auprès du feu. Nous te remercions tous d'avoir partagé ces moments d'exception et d'amitié. Après l'épreuve que tu viens de vivre nous te souhaitons toute la sérénité que tu mérites.
Merci pour l'éloquence de ton sourire.
Alain Dutournier
Une histoire d'amour entre le savant cuisinier parfois iconoclaste et surtout inclassable
JEAN-MARIE AMAT et les bordelais dont il restera toujours l'enfant chéri, malgré la fuite à Bouliac…
Dans les années 1970 de la nouvelle cuisine, l'ami Jean-Marie, soutenu par son inséparable complice et impresario de fait Jean-Pierre Xiradakis, a révolutionné le petit monde du vin et des châteaux de la gentry bordeluche, au travers de sa subtile cuisine. Au delà de ses propres inspirations, il était devenu le fils spirituel d'un grand chef de cuisine bourgeoise, surnommé le magicien de l'auberge du Vieux Marly : le maître André Guillot. Notre homme de bon goût et d'avant-garde a choisi de sortir de sa ville pour s'installer sur un belvédère la dominant et ce avec le talent architectural du régional reconnu mondialement pour ses oeuvres : Jean Nouvel. Dans ce lieu contemporain d'exception, il a pu donner à sa cuisine la dimension novatrice qu'il souhaitait partager... Puis les aléas de la vie l'ont conduit dans un lieu fort, le fameux château du Prince Noir où il n'a pas eu le temps d'exprimer sa troisième vie culinaire...
Victime de ce mal neurodégénératif incurable il s'était évaporé loin de bon nombre de son fan club et protégé par un beau père nourricier pour qui nous avons la plus grande estime et beaucoup de respect : le Chef André Paulet. Le dialogue devenait de plus en plus compliqué, son bel esprit l'avait abandonné malgré quelques bribes de son superbe humour qu'il partageait avec son ami visiteur Jean-Pierre Xiradakis, son confident de toujours.
Nous ne referons plus les croisières de Gault&Millau avec Bernard Loiseau, Jacques Maximin, Yves Thuriès, Jean-Pierre Coffe et Philippe Bourguignon, pas plus que la folle fête de la fleur à Giscours, les dégustations de vieux vinaigres à Jerez avec Jean-Paul Chambas et Michel Dieuzaide, les marches dans le vignoble de Tokay avec le maître conférencier et ami Jean-Michel Cazes, pas plus que les pèlerinages au Mont Athos avec Jean-Pierre, Yorgos, Philippe Courrian, Michel Tesseron, Guy Savoy, Robert Vifian … sans oublier ce premier coup de pioche avec la fanfare de Bouliac et le dîner de chantier inoubliable.
Avec toi Jean-Marie, rien n'était simple et tout prenait une dimension enrichissante pour tous. Avec ton éternel côté sauvage, souvent réfugié dans une belle lecture, tu savais t'apprivoiser au travers de beaux échanges et de beaux propos et ce durant des nuits auprès du feu. Nous te remercions tous d'avoir partagé ces moments d'exception et d'amitié. Après l'épreuve que tu viens de vivre nous te souhaitons toute la sérénité que tu mérites.
Merci pour l'éloquence de ton sourire.
Alain Dutournier
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