Normand formé au CFA de Saint-Lô (50), Benoît Doraphé a rejoint il y a quatre ans sa compagne, Amélie, à Orléans (45). C'est dans cette ville qu'il a "fait ses classes" chez William Page, l'étoilé du Lièvre gourmand, et chez Philippe Bardau, du Lift. "Mais depuis le début, confie-t-il, je voulais voler de mes propres ailes. C'était devenu une obsession." Encore fallait-il convaincre une banque pour réunir près de 150 000 €. L'Hibiscus a fini par ouvrir, le 7 novembre dernier - le jour des 24 ans du chef. Les deux premières semaines, l'établissement de 22 couverts a fait table vide. "Puis les gens sont arrivés, progressivement, le bouche à oreille a joué au-delà de mes espérances."
Carte renouvelée toutes les trois semaines
Le jeune chef met cela sur le compte de sa cuisine "créative et savoureuse, simple avec des produits bruts respectés", et aux prix abordables (menus à 24 €, 28 € et 33 €). La courte carte est renouvelée toutes les trois semaines. Quelques plats revisités reviennent régulièrement comme le bar, la tête de veau ou la pintade, mais le chef fait également preuve de modernité avec sa crème Carambar-vanille, par exemple, et n'oublie pas son terroir, avec sa Pomme normande. Car le Normand pense à retrouver son pays, entre Granville et le Mont-Saint-Michel. "Mais il faut d'abord s'imposer à Orléans et me faire un nom pour réussir mon retour au pays", explique-t-il.
Publié par Jean-Jacques TALPIN