Né il y a cinq ans de l'initiative du chef Thierry Marx, avec le
soutien de Vincent Feltesse, maire de Blanquefort (Gironde) à l'époque, l'Atelier de cuisine nomade
forme des personnes éloignées de l'emploi ou en reconversion aux bases de la
cuisine et de la gestion d'une petite structure. Sur quatre mois, les 11 stagiaires
de chaque promotion - trois par an - bénéficient de sept semaines de formation
théorique au lycée professionnel Saint-Michel-de-Blanquefort,
puis partent un mois en stage en entreprise avant de passer, par petits
groupes, cinq semaines dans l'atelier de cuisine nomade, ouvert au public le
midi. Le lieu compte une vingtaine de couverts et propose aussi des plats à
emporter. "J'établis un roulement pour permettre à chaque stagiaire de travailler
aux différents postes : cuisine, service, caisse, courses, inventaires...",
explique Caroline Boher, la formatrice.
Les stagiaires, indemnisés par le Pôle emploi, sont sélectionnés en
fonction de leur projet professionnel : environ 40 % créent leur
entreprise à l'issue de la formation, dont le taux de réinsertion est proche
des 100 %. Anouar Mechalal souhaite créer un fast-food de cuisine
du monde, dans un local ou en food truck. "La formation permet d'avoir
une vision réaliste et globale de la cuisine. À la base, je suis graphiste. J'aime
cuisiner, mais ici j'apprends à déterminer un prix, un grammage…", analyse
le stagiaire. Portée cette année par le centre de formation continue des Apprentis d'Auteuil, la formation
reçoit également le soutien d'organismes régionaux.
Publié par Laetitia Bonnet Mundschau