C’est LE rendez-vous convivial qui marque l’arrivée des beaux jours : de mai à septembre, la consommation de boissons apéritives augmente de 25 % à 30 % par comparaison avec le reste de l’année (analyse des cumuls mensuels mai, juin, juillet, août et septembre 2019 par rapport aux autres mois de l’année.
Indétrônable bière
Tandis que les visites en restauration commerciale ont progressé de 6 % entre 2015 et 2019, la consommation de boissons alcoolisées a stagné sur la même période. Chez les moins de 34 ans, seulement une visite sur trois dans un établissement de restauration à table entre 16 heures et 21 heures donne lieu à un achat de boisson alcoolisée. Dans ce contexte de statu quo, la bière fait figure d’exception. Portée en partie par les retransmissions d’événements sportifs et le développement des microbrasseries, elle a le vent en poupe, notamment chez les plus jeunes.
De fait, les boissons alcoolisées et le vin sont de moins en moins prisés à l’apéritif — sauf chez les plus de 55 ans qui ont une meilleure connaissance de ce domaine, doublée d’un pouvoir d’achat plus élevé.
Essor du « sans alcool »
Cette baisse de la consommation alcoolique se ressent particulièrement chez les moins de 34 ans, qui ne représentent que 27 % des visites avec apéritifs alcoolisés en 2019, contre 31 % quatre ans plus tôt. « On observe un changement lent mais sûr dans le choix des boissons apéritives commandées. Sensibles aux questions de bien-être et de santé, les plus jeunes optent de plus en plus pour des boissons sans alcool à l’apéritif, comme les « virgin cocktails » ou autres options rafraîchissantes sans alcool récemment apparues sur le marché (+17 % en volume entre 2015 et 2019). Une tendance contraire chez les plus de 55 ans qui ont vu progresser de 33 % à 40 % en quatre ans leur part de visites avec apéritif alcoolisé ou consommation d’alcool au cours du repas », explique Maria Bertoch, Experte Foodservice France Executive au sein de The NPD Group.
Apéro « couleur locale »
En 2019, le segment de la restauration à table a vu la dépense moyenne d’une visite incluant un temps d’apéritif (consommation d’une boisson en dehors ou en amont du repas) faire gonfler le ticket d’environ 25 % par repas (contre 20 % en 2016), avec une addition passant de 12,20 € à 15,40 €. Ce moment de convivialité représente une véritable aubaine pour les restaurateurs, qui s’empressent de développer leur offre, notamment en soirée où une visite sur deux comporte une boisson alcoolisée. À ce titre, les propositions culinaires sur ce segment se diversifient de plus en plus, en France comme chez nos voisins européens. Ancré dans les habitudes de chaque pays, l’apéritif se met au diapason des traditions de bouche locales.
Top 3 des portions apéritives dans le Top 5 européen
|
France |
Espagne |
Italie |
Grande -Bretagne |
Allemagne |
1 |
Planche de charcuterie |
Tapas |
Charcuterie |
Frites/Chips |
Saucisse |
2 |
Plateau de fromage |
Sandwichs |
Pizza |
Sandwichs |
Frites |
3 |
Tapas, snacking, chips, olives |
Tortillas |
Sandwichs |
Portions typiques des pubs (onion rings…) |
Pizza |
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