L'AntiCafé est un "café à l'envers", selon son créateur, le jeune ukrainien Leonid Goncharov. Au 79 rue Quincampoix (Paris, IVe), dans ce concept à mi-chemin entre l'espace de co-working et le café classique, les clients paient au temps passé et non à la consommation. La première heure est facturée 4 €, la seconde 2 € (4 € à partir de 17 heures). "En journée, les gens viennent pour travailler tout en prenant des cafés et en grignotant ; le soir, ils sont à la recherche d'un endroit pour se retrouver, jouer ensemble à des jeux de société. C'est une annexe à leur appartement", explique Leonid Goncharov. Boissons chaudes, snacks salés et sucrés, fruits frais, tout est en libre-service. "On fait confiance aux clients, et ça fonctionne", précise le patron qui s'est inspiré d'espaces similaires existants à Moscou, 'Anticafé' désignant en Russie un lieu de restauration inhabituel.
Jouer la carte de la communauté
Seuls les verres de jus d'orange frais sont facturés 1 €. Wifi gratuit, prises électriques disponibles à chaque table, imprimante, scanner, projecteur, tout est pensé pour que la clientèle, largement constituée de travailleurs indépendants, de créateurs et d'auto-entrepreneurs, s'y sente à son aise et reste. "Ils s'installent comme ils veulent, et peuvent même apporter leurs sandwiches, des bières ou du vin en soirée", poursuit le créateur qui prévoit de mettre en place une offre (payante cette fois) de salades et de sandwiches préparés par une enseigne sous-traitante du quartier.
L'AntiCafé, qui vient de fêter ses six premiers mois, joue la carte de la communauté. Deux piliers de la salle sont tapissés de cartes de visite. Leonid Goncharov a même demandé à un expert-comptable de tenir une permanence, une fois par semaine, à laquelle les clients peuvent s'inscrire. Une nouvelle forme de fidélisation.
Publié par Lydie ANASTASSION