Réunie mercredi 11 janvier en colloque sur le thème 'Tourisme
en France, se donner les moyens de nos ambitions', l'AhTop (Association pour un
hébergement et un tourisme professionnels), a détaillé ses propositions pour
dynamiser le tourisme. Pour elle, l'attractivité du territoire passe par la
simplification et la numérisation des procédures d'étude des demandes de visas
touristiques, l'ouverture des principaux sites touristiques nuit et jour, toute
l'année, la création d'un ministère du Tourisme chargé du rayonnement
international de la France et l'amélioration encore plus significative du rôle
d'Atout France dans la promotion de la destination France. La sécurité est
indissociable du tourisme. Il faut, selon l'AhTop, réorienter la communication
autour de l'état d'urgence , en oubliant le discours anxiogène au profit d'un
message expliquant les modalités de l'état d'urgence et son impact . Et faire
ne sorte que ce message soit largement diffusé par les OTA. Mieux encadrer les
touristes en difficulté s'impose également. Au chapitre emploi et formation, l'association
propose de créer une académie française de l'excellence de l'hôtellerie et de
la restauration, accompagnée de filières de formation d'excellence pour le
tourisme au sein des grandes écoles comme Science Po ou HEC. Elle pointe du
doigt le manque de valorisation et l'inadaptation de certaines formations.
Promouvoir et adapter l'enseignement en alternance aux spécificités de l'activité
touristique s'avère également nécessaire à ses yeux. Dans les tuyaux par
exemple, la régionalisation du rythme des
contrats d'alternance en fonction de l'activité. Concernant la régulation des
plateformes de locations meublées, à l'origine de sa création, l'AhTop est
claire : l'absence d'équité concurrentielle entre les acteurs
traditionnels et les acteurs de l'économie dite collaborative met à mal les
entreprises du secteur et détruit de l'emploi. Si quelques avancées ont eu lieu
pour réguler le système, le plus dur reste à faire : combattre son opacité
et rééquilibrer la concurrence.
Publié par Sylvie SOUBES
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