"Tout ce qui m'arrive c'est grâce à mon professeur de cuisine du lycée hôtelier de Hyères, M. Troin, affirme Kévin d'Andréa. C'est lui qui a vu mon potentiel et m'a donné la passion." Remarqué par Alain Llorca, le jeune homme a très tôt enchaîné les belles maisons. "J'ai toujours voulu faire les choses le plus vite possible." À seulement 23 ans, il a déjà travaillé pour Alain Ducasse et Yannick Alléno, dont il a retrouvé le bras droit, Yoric Tièche, à La Passagère (Juan-les-Pins), en février 2014. "Pourquoi je me suis lancé dans Top Chef ? J'aime l'aventure pour le côté humain et j'aime la compétition. J'aime aussi affronter plus fort que moi et là, il y avait du lourd. Je me suis entraîné tout l'été. Je me suis imposé des produits, des thèmes, j'ai aiguisé mes connaissances en pâtisserie. J'ai utilisé tout mon temps libre en dehors du temps réservé au service du soir. J'ai travaillé tous les jours, sans prendre un seul jour de congé. Je montais vraiment au combat. Ma seule pause, ça a été une semaine de congés avant l'émission."
"On a recréé l'esprit d'une brigade"
L'étape suivante a été le tournage. "Il y avait une très bonne ambiance, on se sentait comme une famille unie. Les chefs en cuisine étaient là pour nous aider, nous aiguiller. Il y avait une grande complicité. Le plus dur, c'était qu'on ne savait pas ce qui allait se passer le lendemain. On a vécu sans heure, sans téléphone... On a vraiment recréé l'esprit d'une brigade ensemble. Cela s'est prolongé entre les tournages, avec des virées parisiennes colorées. Mais quand il fallait bosser, j'étais là. Je voulais vraiment gagner. Dans la salle, avant le tournage, c'était le silence, tout le monde était concentré. Jamais je ne me suis projeté. Je pensais épreuve par épreuve. J'en validais une, puis je passais à une autre. J'ai adoré celle avec Pierre Gagnaire ; il est tellement humain."
Ce que Top Chef lui a apporté ? "Une autre perception de la vie et de la cuisine. Avant, ma cuisine était très classique. J'y ai apporté un peps de modernité, mais toujours dans le respect du produit. Cela se voit au dressage, au goût, aux épices, dans la construction, c'est un feeling différent. Aujourd'hui je dis : 'Venez faire Top Chef'. Il faut le vivre ! C'est une expérience de dingue, il faut avoir les nerfs, mais c'est exceptionnel."
Publié par Anne SALLÉ