Un vrai petit coin de paradis. Le genre d'établissement où l'on aimerait se poser après une semaine de trek en forêt. Et qui accueille aussi bien les édiles lors des voyages ministériels que les nuits de noces des mariés guyanais… Laurent et Gaëlle de Maistre ne se sont pas trompés en repérant cette belle maison créole, en plein coeur de Cayenne. Parisiens d'origine, lui ingénieur en logistique, elle consultante, ils ont beaucoup voyagé, notamment en Asie et en Martinique. La quarantaine passée, ils ont eu envie de se poser. La découverte de cette belle maison construite par un Breton en 1912 a fait le reste.
Décoration sobre avec des bois exotiques locaux
Acheté en 2009, l'établissement n'a ouvert qu'en novembre 2011. "Un an de dossiers, un an de travaux", précise le propriétaire. Estimé à 1 450 000 €, réévalué 1 800 000 €, le projet a été subventionné à 50 % par des aides État, Région, Europe, Bâtiments historiques. Douze chambres quatre étoiles (dont deux suites avec terrasses privées) ont été aménagées autour d'un jardin tropical et d'une piscine. L'accent a été mis sur une décoration sobre avec des bois exotiques locaux. "Nous voulions discrètement rappeler la Guyane." L'esthétisme n'est qu'un critère parmi d'autres pour cet hôtel de charme. "Cela vient après avoir répondu à quatre attentes prioritaires du client : la qualité de la climatisation, l'hygiène, le silence et la qualité du petit déjeuner."
Les contingences d'un hôtel situé en centre-ville, mais aussi dans un pays tropical commandent en effet des priorités. L'humidité constante nécessite par exemple que les chambres soient repeintes tous les trois mois… Les propriétaires ont voulu un positionnement haut de gamme avec un prix en conséquence : à partir de 180 € la nuit. "Les prix sont assez élevés en Guyane, commente Laurent de Maistre, mais les prestations sont rarement à la hauteur. Nous, nous voulons donner de la consistance au prix." C'est aussi le choix d'une clientèle qui a été fait : "celle qui veut ce type de produit et uniquement celui-là."
Publié par Marie-Laure Fréchet