Fabrice Prochasson, président de l'Académie Culinaire de France, Michel Roth, président du jury et Kei Kobayashi, président d’honneur international ont supervisé cette 10ème édition qui se voulait à la hauteur de son anniversaire. Un "jury d'exception", a souligné Michel Roth qui s'est réjoui d'avoir "senti dans les assiettes la culture et la créativité de tous les pays". Les 8 candidats en lice venus d’Argentine, de Belgique, du Chili, du Japon, du Mexique, de Suisse, des États-unis et de France disposaient de 5 heures dans les cuisines de Ferrandi Paris pour sortir 3 plats : une entrée végétale à 80%, incorporant du quinoa péruvien, un filet de bœuf rôti farci, entier ou reconstitué, et deux joues de bœuf accompagnées de 3 garnitures imposées et un dessert à l’assiette créatif autour d’une pavlova aux fruits.
"C'est le concours le plus difficile que j'ai fait, dit John Argaud. 5 heures c'est finalement court quand on doit en plus présenter les entrées et les desserts à l'assiette. Je n'ai jamais connu une telle intensité." Le jeune cuisine, qui était chef du château de Brindos avant d'entrer au Meurice en tant que chef adjoint de l'hôtel en septembre dernier, s'était qualifié pour représenter la France lors du concours de cuisine et de pâtisserie de l'Académie Culinaire de France. A ses côtés déjà, Benoît Nicolas, son coach, MOF et professeur à l'Ecole Ferrandi Paris. "J'ai eu beaucoup de chance qu'il ait accepté de me conseiller. Je lui dois beaucoup. Je veux aussi remercier Franka Holtmann, directrice du Meurice et le chef Jocelyn Herland, qui m'ont permis de m'entraîner dans les meilleures conditions depuis le mois de décembre". John Argaud s'est présenté à 5 concours et en a gagné 4. Nul doute qu'il ne vas pa s'arrêter en si bon chemin.
Sur le podium, John Argaud devance Roberto Munoz (Chili) et Masahide Yokobayashi (Japon). "Ce concours permet de transmettre le savoir-faire à la française aux équipes étrangères, souligne Fabrice Prochasson. Grande innovation, cette année, pendant plusieurs heures, les candidats ont pu découvrir le marché de Rungis et la qualité de ses produits". Une démarche qui a plu au ministre des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian, qui accueillait la remise des prix au Quai d'Orsay : "Ce concours est un magnifique symbole car il démontre que notre cuisine traverse les frontières".
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Publié par Nadine LEMOINE
