Jean-André Charial, itinéraire d'un précurseur

À la tête de Baumanière depuis 1993, Jean-André Charial nous livre sa vision du métier et revient sur son parcours, étroitement rattaché à une carrière hors du commun qui continue de s'épanouir encore aujourd'hui, au sein de son établissement légendaire, au pied des Baux-de-Provence.

Publié le 26 octobre 2023 à 17:49

1945 - Naissance de Jean-André Charial. Dès son plus jeune âge, il a connu l’Oustau de Baumanière, aux Baux-de-Provence, comme une maison de vacances, celle de son grand-père, Raymond Thuilier. Autour de ce mas provençal mué en auberge puis un hôtel de luxe renommé dans le monde entier, le petit garçon grandit en parcourant les Alpilles à cheval ou en jouant au bord de la piscine…

 

1965 - Le jeune homme entre à HEC et signe pour un stage au Waldorf Astoria à New York où sa vocation se précise. Pendant son service militaire en Tunisie, il sera nommé adjoint d’un directeur d’hôtel à Monastir.

 

1969 - Son grand-père lui demande de le rejoindre aux Baux-de-Provence. Très vite, Jean-André se sent une prédilection pour la cuisine et est séduit par les têtes couronnées, célébrités et acteurs de l’époque qui fréquentent la maison. À ce moment-là, constatant que tous les propriétaires d’établissements en Province étaient également chefs cuisiniers, l’autodidacte décide d’apprendre auprès de monsieur Minot, puis de Jean et Pierre Troisgros, Paul Haeberlin, Frédy Girardet, Alain Chapel ou encore Paul Bocuse : “Le plus dur à convaincre est le premier, je me rappelle avoir dû faire preuve de beaucoup de détermination au départ”, témoigne Jean-André Charial. Pendant quelque temps, il oscille entre ces grandes maisons et la sienne, à Baumanière, où il travaille aux côtés de son grand-père, très exigeant. En parallèle, il commence à s’occuper de la Société vinicole de Baumanière et développe cette affaire. En 1961, La Cabro d’or est créée au sein du domaine.

 

1972 - restera comme une année marquante avec la visite de la Reine d’Angleterre en séjour à l’Oustau de Baumanière.

 

1987 - Après un voyage en Inde, Jean-André Charial prend son envol hors du territoire et ouvre plusieurs établissements à l’étranger (Londres, Kyoto…). Dans le même temps, précurseur, il décide, de créer le premier menu légumes, 100 % végétarien, dans son restaurant triplement étoilé au guide Michelin.

 

1988 - Jean-André Charial crée le vignoble Château Romanin, en association avec M. Peyraud, en appellation baux-de-provence. Il gère le domaine jusqu’en 2002 et poursuit sa quête du travail de la vigne en biodynamie au sein du Domaine de Lauzières, où sont produites 5 000 bouteilles d’Affectif, son nouveau vin élaboré à base de vieux grenaches. Ce nom de rouge est né d’une conversation avec son ami Wolinski, au sujet du Premier ministre de l’époque. “Raffarin, il carbure à l’affectif”, aurait dit Wolinski. Saisissant la formule au bond, il retient le qualificatif pour la première cuvée de son nouveau vin.

 

1993 - Après le décès de Raymond Thuilier, à 97 ans, Jean-André Charial reprend officiellement les rênes de Baumanière et se lance dans des travaux d’agrandissement et de rénovation qui dureront jusque dans les années 2000 (nouvelle piscine, 14 chambres supplémentaires…).

 

2005 - Il crée un spa à Baumanière, rachète un restaurant à Montélimar puis l’actuel Prieuré Baumanière à Villeneuve-lès-Avignon et ouvre le restaurant Baumanière 1850 dans l’hôtel Le Strato de la famille Boix-Vives à Courchevel.

 

2015 - Année fondamentale, avec la fusion au sein du groupe Baumanière entre L’Oustau et La Cabro d’or et l’arrivée de Glenn Viel “qui a boosté la maison”.

 

2020 - La maison se voit à nouveau auréolée d’une troisième étoile Michelin, et d’une étoile verte. Jean-André Charial devient chevalier dans l’ordre de La Légion d’honneur. Depuis, ce propriétaire d’un établissement de légende continue de vivre sa passion à travers de nouveaux projets avec 5 millions d’euros investis dans les travaux en deux ans, entre création de nouveaux jardins potagers, rénovation de la cuisine et ouverture d’une poterie ou encore d’une chocolaterie sur place. “Dans la vie, le plus difficile est de durer, je suis fier de pouvoir dire que nous avions déjà trois étoiles au Guide Michelin en 1954”, déclare-t-il.

#jeanandrécharial# #baumanière# #dutacautac#


Publié par Julie GARNIER



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