C’est l’histoire de trois Tropéziens qui ont le sens de l’hospitalité. Ils font la saison estivale dans les hôtels, bars et restaurants de leur ville natale, qui passe de 3 500 habitants en janvier à 100 000 en août. À 25 ans, les cursus en écoles de commerce terminés – pour 2 d’entre eux –, Vincent Luftman, Tobias Chaix et Raphaël Blanc ont envie d’aller plus loin ensemble. En 2016, ces amis d’enfance fondent Indie Group en vue de créer des lieux d’expériences, hors des sentiers battus, où se croisent gourmets, gourmands, DJ et autres talents de la mixologie.
Avec leur première adresse, l’Indie Beach, ils veulent casser les codes de la restauration tropézienne : le lieu est paré d’osier, bambou et bois flotté, et on s’y régale d’un barbecue les pieds dans le sable des dunes de Pampelonne. Suivront une ambiance farniente au Playamigos, un air de Mexique au Pablo ou encore un esprit cabanon de plage à La Sauvageonne. Les trois garçons dans le vent prennent leurs marques et se font remarquer. “Depuis 2016, nous ouvrons en moyenne un nouvel établissement par an”, constate Tobias Chaix. Avec Courchevel et Megève au tableau de chasse, pour couvrir la saison hivernale et retrouver les clients tropéziens – dont bon nombre d’Anglais et d’Américains – dans le meilleur des Alpes.
Un sens inné de la fête, sans paillettes ni ostentation
Aujourd’hui, Indie Group, c’est huit établissements pensés comme des “lieux de vie”, 300 collaborateurs et pas moins de 150 000 couverts servis chauqe année. La clé du succès ? Un sens inné de la fête, sans paillettes ni ostentation. À titre d’exemple, touristes et locaux sont sous le charme de l’authenticité préservée du café de l’Ormeau, institution de la place du village de Ramatuelle depuis 80 ans…
En septembre 2025, Indie Group posera ses bagages à Paris, rue du Sabot (VIe), au cœur de Saint-Germain-des-Prés, avec le concept tropézien Cherry. L’idée : “Proposer une cuisine italienne, dans une ambiance rythmée par du jazz et du hip hop. Le tout dans un espace dessiné par Sarita Posada, à la tête d’un studio de design new-yorkais”, détaille Tobias Chaix. L’adresse parisienne signe aussi une montée en gamme du groupe. Et ce d’autant que le trio tropézien vise, à terme, les États-Unis. Tobias Chaix, globe-trotter depuis l’adolescence, cite en effet New York et Miami comme villes inspirantes. Il confie, en outre, revenir d’un séjour à Aspen, dans le Colorado, où il a visité plusieurs locaux disponibles. Un bon début.

Publié par Anne EVEILLARD