Pour attirer les touristes et faire tourner les commerces, éventuellement pour rééditer l'exploit de 1998 et remonter le moral de nos compatriotes, la France s'est portée candidate afin d'accueillir l'Euro de football. Selon une étude de l'OCDE, l'événement devait rapporter un milliard d'euros à notre économie. Les dix villes dans lesquelles sont programmés les matchs en espéraient beaucoup : un total de huit millions de supporters - dont trois dans la capitale - qu'il allait falloir nourrir et héberger. La France avait déjà dû se débattre avec les désaffections suite aux attentats, puis ce sont les mouvements sociaux avec la raréfaction de l'essence, les axes routiers bloqués et les manifestations en série - avec leur lot d'échauffourées diffusées sur les télés du monde entier - qui ont plombé l'horizon. Pour couronner le tout, la SNCF, la RATP et Air France ont emboîté le pas des grévistes. Les touristes comme les supporters peuvent légitimement se demander comment ils vont parvenir à destination.
Publié par Nadine LEMOINE
jeudi 9 juin 2016