Sur notre territoire et à l’international, des sociétés - comme Eelway, acteur majeur en France, Bagbnb, At the Corner ou encore Nanny Bag - développent des partenariats avec des commerçants, notamment des hôtels, acceptant de stocker des bagages contre paiement. Le principe est simple : l’utilisateur se connecte sur le site de la société en question, choisit le lieu de sa consigne - dont l’adresse n’est pas visible avant paiement. Il reçoit ensuite une confirmation qu’il présente au commerçant.
“Nous avons également développé des outils simples pour les commerçants, qui ont déjà beaucoup à gérer. Nous leur fournissons une interface - une page web - avec un accès réservé sur lequel ils gèrent les commandes et la facturation. Et nous leur procurons des scellés en plastique avec un numéro unique, à positionner sur chaque bagage”, explique Fabien Cœur-Uni, cofondateur et président d’Eelway, qui offre d’autres services comme la livraison de bagages.
Avec pour l’instant 150 hôtels-partenaires dans une centaine de villes, Eelway vise d’étendre son réseau en France, en particulier dans les petites villes - comme Bayeux, Lannion ou Fréjus, parmi les dernières.
Des retombées variables
Certains hôteliers ont franchi le pas dans l’idée de développer des ventes additionnelles sans inconvénients : pas de frais, peu de logistique. Les hôtels disposent en effet d’espaces pour stocker des bagages. En cas d’affluence, les clients patientent en utilisant les services de l’hôtel (toilettes, wifi). “La consigne, que nous proposons via Eelway et At the Corner, nous a rapporté 2 300 € TTC depuis le début de l’année”, souligne Magali Antonio, directrice de l’hôtel The Original Access à Colmar (HAut-Rhin). “Certains hôtels génèrent jusqu’à 1 500 € par mois, en fonction de l’emplacement, du trafic”, assure Fabien Cœur-Uni.
Le service est facturé entre 5 € et 10 € la journée par bagage au client, selon la société-partenaire. L’hôtelier récupère chaque mois en moyenne 50 % de la somme. Sous contrat, il bénéficie d’une assurance en cas de problème, a l’autorisation de vérifier les valises et est libre d’arrêter quand il le souhaite. L’hôtel de Colmar, situé près de la gare, connait un flux important de bagages en consigne le week-end et des réservations en direct, car il communique sur ce service via son site internet.
Mais peu ont cette démarche. L’hôtel Campanile Reims Centre Cathédrale, en partenariat avec Nanny Bag depuis un an, ne compte pour l’instant qu’une demi-dizaine de valises de clients extérieurs par mois. À Montpellier, le gérant de l’hôtel Colisée-Verdun en stocke de 5 à 20 par semaine via Bagbnb – et plus l’été. “Ce sont des gens qui voyagent, en transit, pas des travailleurs. Ce service permet d’exploiter notre ouverture 24 h/24 et de nous faire connaitre : des voyageurs ont par exemple décidé de dormir chez nous suite au retard d’un train”, indique-t-il. Déclencher des réservations, augmenter la consommation au bar ou au restaurant… des bénéfices qui dépendent toutefois de divers paramètres, tels l’emplacement, la fréquentation ou la nature de l’établissement.
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Publié par Laetitia Bonnet