Hard Rock International a été créé en 1971 par Peter Morton et Isaac Tigrett pour développer un concept de restauration mettant le Rock & Roll au coeur du décor et de la musique. Le premier Hard Rock Café qui ouvre à Londres à proximité de Hyde Park est un succès. Les hôtels viendront dans un second temps, avec la création en 1995 par Peter Morton du premier Hard Rock Hotel & Casino à Las Vegas, suivi d'un deuxième, qui sont d'ailleurs toujours les deux 'flagships' (magasins phare) du groupe.
En 2006, le groupe est revendu pour près de 770 M$ US (592 M€) au Morgans Hotel Group qui agrandit le réseau hôtelier selon le même concept mais sous forme de joint-ventures passées avec différents groupes dont la tribu américaine des indiens Séminoles, basée en Floride. Chaque hôtel adopte un style personnalisé, tout en conservant le concept initial. Aujourd'hui, le parc comprend 18 hôtels et casinos et les Seminoles sont toujours propriétaires de deux premiers hôtels, divers propriétaires se partageant entre un à trois hôtels.
"Emplacements stratégiques"
Il y a trois ans, l'arrivée de Michaël C. Shindler en tant que vice-président exécutif de Hard Rock International, va donner un coup de pouce au développement du réseau. Ce grand professionnel de l'hôtellerie, qui a fait ses classes chez Hyatt veut passer à la vitesse supérieure et développer les contrats de management. "En trois ans, nous avons mis en place tous les fondamentaux, centrale de réservation, politique de 'pricing', 'yield management', toute la logistique qui aide à la gestion des hôtels. Nous cherchons désormais des emplacements stratégiques dans les principales villes d'Europe."
Michaël C Shindler a une idée très précise sur Paris considérée comme une destination stratégique : "Nous ne souhaitons pas forcément un emplacement dans le Triangle d'or mais dans un endroit très fréquenté par les Parisiens et les touristes." Le recrutement de Josh Littman au poste de directeur du développement pour les régions Europe, Moyen-Orient et Afrique, devrait l'y aider. C'est en effet un spécialiste de la promotion immobilière dans l'hôtellerie mais aussi un fin connaisseur des montages financiers. Et s'il le faut, pour conclure le deal, Michaël C Shindler se déclare même prêt à investir "mais uniquement dans le cadre d'un contrat de management" et si l'hôtel est particulièrement bien situé.
Positionnement haut de gamme
Pour séduire les investisseurs, ils vantent un produit non standardisé, avec un positionnement haut de gamme sans être palace, très ancré dans son environnement mais toujours avec le même concept lié à la musique, décliné sur toutes les gammes et en utilisant les pièces d'une collection qui a quarante-cinq ans. "Nous avons 75 000 pièces uniques qui ont appartenu à des musiciens célèbres et que nous déclinons par pays. Ainsi, si nous sommes en France, nous pourrions présenter des objets ayant appartenu par exemple à Johnny Halliday", déclare Josh Littman.
Le développement en Europe a déjà commencé avec l'ouverture très prochaine des unités d'Hongrie et d'Estonie. Reste à convaincre les investisseurs des pays plus matures, comme la France. C'est le message que souhaite faire passer Michaël C. Shindler aux financeurs et autres investisseurs, à l'occasion du 16e IHIF (Forum international de l'investissement hôtelier). "Les hôtels Hard Rock Hotels se portent bien. Ils ont terminé l'année 2012 avec 78 % de TO et un prix moyen à 178 $ US." De quoi rassurer les futurs propriétaires, investisseurs avant tout, mais passionnés de musique, sans doute.
Publié par X. S.