"Mon amour pour Versailles remonte à 1998. Dans le cadre de la Coupe du monde de football, j'avais organisé un dîner pour 1 250 personnes sur la terrasse du château. C'était magique et, depuis, je suis totalement fan de ce lieu." Les liens forts qui unissent le chef étoilé Gordon Ramsay à la cité royale ne sont pas nouveaux. Il y avait donc une logique à ce qu'il accepte du superviser les cuisines du Trianon Palace en 2008. "À chaque fois que je suis à New York, Londres ou encore à La Nouvelle Orléans, je n'oublie pas de dire combien Versailles respire l'histoire et la nature, a confié la star de l'émission de télévision Cauchemar en cuisine. Versailles est un jardin exceptionnel. Pas plus tard que ce matin, j'ai fait un jogging dans le parc." C'était le 17 octobre. Gordon Ramsay était alors de passage dans les cuisines du Trianon Palace, le temps de concocter un déjeuner inspiré par l'automne. L'occasion aussi de présenter la nouvelle carte du restaurant gastronomique, qu'il a imaginée avec la complicité de Frédéric Larquemin, chef exécutif de l'établissement versaillais.
"Une cuisine de plaisir, généreuse et lisible"
Œuf en coque et châtaigne, tarte de langoustine et girolle sautée, sole de petit bateau, cannette de Challans aux épices… la nouvelle carte s'appuie sur les produits de saison, des sauces sur mesure et une envie de surprendre, sortir des sentiers battus. "On veut faire vivre une belle expérience, en proposant une cuisine à la fois de plaisir, généreuse et lisible", explique Frédéric Larquemin. Le tout agrémenté par les douceurs sucrées du talentueux Eddie Benghanem. Le chef pâtissier du Trianon Palace a mis au point, pour cet automne, un étonnant sorbet yuzu, menthe, basilic et un mille feuilles aux deux vanilles, tout en finesse et légèreté. Quant à Frédéric Larquemin, arrivé voilà tout juste un an au Trianon Palace, il a trouvé ses marques et ses recettes ont pris en maturité. De quoi satisfaire son mentor Gordon Ramsay, qu'il connaît depuis 2002. Année où le jeune diplômé de Ferrandi avait osé frapper à la porte du déjà médiatique chef du Claridge's, à Londres. Ce-dernier, conquis, l'avait alors embauché comme chef de partie, après seulement trois jours d'essai.
Publié par Anne EVEILLARD