En 1955, avec quelques pionniers, Émile Aubert, sénateur des Basse-Alpes (devenues Alpes-de-Haute-Provence), lançait en France le tourisme associatif durable. Ce sont aujourd'hui 47 000 propriétaires qui proposent 60 000 hébergements à 3,4 millions de vacanciers par an. Le prix moyen d'un séjour d'une semaine en gîte en 2014 est de 443 € pour 4 personnes. Parmi ces hébergements, 1 600 sont labellisés Tourisme et Handicaps.
Gîtes de France milite pour faire découvrir à ses hôtes les joies d'un tourisme de nature en milieu rural. Ils sont un incubateur d'hébergements écoresponsables avec des propriétaires engagés. Ainsi, 82 % des hébergements situés en milieu rural cherchent à préserver la nature environnante et 1 600 hébergements proposent des éco gestes aux vacanciers qui y séjournent.
Intégrer l'hébergement dans son environnement
Dès 1993, Gîtes de France a créé, en partenariat avec le WWF et la Fédération des parcs naturels régionaux, un Gîte panda. L'objectif était de promouvoir un tourisme vert, avec des gîtes situés à proximité de sentiers de randonnées et des observatoires pour découvrir la nature. Il en existe 290 aujourd'hui.
En 2005, un référentiel technique et une charte des écogîtes ont été établis. Actualisés en 2012 par la commission éco-tourisme, ils intègrent les dernières évolutions réglementaires et s'appuient sur les pratiques effectives. Le cahier des charges est articulé autour de plusieurs thématiques clés : l'intégration de l'hébergement dans son environnement, l'utilisation de matériaux locaux, la gestion des énergies et des ressources, la qualité de vie dans l'hébergement et la sensibilisation du public. Ce référentiel très pointu amène les propriétaires des gîtes à réaliser des prouesses comme celle d'obtenir la note énergétique A pour des bâtiments très anciens qu'ils ont totalement rénovés. Malgré son niveau très exigeant, cette démarche déployée au plan national engage 360 écogîtes.
Publié par Jean-Luc FESSARD