En effet, sa formation au lycée professionnel Lesdiguières avait fait de lui un cuisinier et pendant quelques années, c'est aux fourneaux qu'il s'est illustré. "En Alsace, j'ai travaillé aux côtés d'un chef qui m'a fait découvrir le vin et m'a incité à reprendre les études pour me spécialiser. La passion est née alors et j'ai débuté comme apprenti au Royal Evian Resort avant de prendre mon premier poste de chef sommelier au Majestic Barrière à Cannes." Fils d'agriculteur, attaché à sa famille et à son terroir, il s'est rapproché de l'Isère en rejoignant Lyon, où il est également acheteur pour le groupe Arteloge. S'il avoue ne pas avoir forcément l'esprit de compétition, "[il] considère les concours comme un bilan de compétences". Il y a pris goût cependant, se révélant il y a un an lorsqu'il atteignait la finale du Master of Port. Le 7 novembre, dans la salle du conseil régional, à Toulouse, il a fait mieux encore.
Finale diffusée sur internet
Et pour cela, le premier défi était de taille : une demi-finale qui réunissait les neuf meilleurs candidats désignés par la première sélection organisée à Lyon, le 29 février dernier. Une étape intense avec en particulier une série d'ateliers originaux qui ont permis d'établir une hiérarchie et de désigner les quatre finalistes dont les prestations, pour la première fois, étaient diffusées en direct sur internet.
Gaëtan Bouvier était alors accompagné par Jean-Baptiste Klein (Le Chambard à Kaysersberg), Florent Martin (George V Paris), deux candidats qui étaient déjà finalistes en 2014 à Beaune, et Pierre Vila Palleja (Le Petit Sommelier à Paris). Devant plus de 300 spectateurs, ils ont tour à tour goûté à de nouvelles épreuves. Mais bien entendu, dégustations, identification de produits, service et accord mets et vin étaient au rendez-vous.
Autant d'étapes qui ont permis d'établir le classement et de saluer l'excellence du parcours du sommelier lyonnais dont l'émotion, à l'annonce du résultat, a apporté une note touchante.
Publié par Jean BERNARD