Nancy Walker est américaine, chercheuse en biologie et ancienne championne cycliste. Rien ne la prédestinait à ouvrir un hôtel. Étudiante en France, elle passe son doctorat à Paris, puis travaille comme biologiste chez Sanofi à Toulouse jusqu'à la fermeture du site en 2013. "J'ai eu alors envie de satisfaire mon désir d'accueillir des étrangers en France, pays où je vis depuis trente ans", souligne-t-elle.
Nancy Walker, devenue Nancy Aubry depuis son mariage avec un Français, voulait ouvrir une auberge de jeunesse. La législation ne le lui ayant pas permis, elle a donc acheté un hôtel de 28 chambres qu'elle dirige avec "l'état d'esprit d'une auberge de jeunesse", que "les Français connaissent mal".
Ainsi, treize des chambres de l'hôtel, qui a ouvert en 2014 après six mois de travaux, sont des dortoirs pouvant accueillir au total une cinquantaine d'hôtes. "Ce qui permet d'avoir une clientèle d'hommes d'affaires et de touristes dans les quinze autres chambres et de recevoir des groupes, des équipes sportives et des pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle dans les dortoirs", ajoute Nancy Walker-Aubry.
Cuisine au feu de bois
Le prix des chambres va de 50 € à 75 €. Une nuit dans un dortoir est facturée 18 €. "Certes, les prestations sont différentes mais, outre les sportifs, nombre de personnes ne sont pas disposées à dépenser trop pour dormir", affirme l'hôtelière.
Le restaurant propose une cuisine traditionnelle avec une cuisson au feu de bois. Mais, dans l'esprit d'une auberge de jeunesse, un deuxième espace cuisine est à la disposition des clients qui souhaitent se faire à manger.
Le chef, Michaël Amiel, 30 ans, est parfois amené à préparer des menus spéciaux pour les sportifs. "J'ai dû lui apprendre que la mousse au chocolat avant une compétition, n'était pas l'idéal", s'amuse Nancy Walker Aubry qui, en tant que sportive de haut niveau - elle a participé au tour de France cycliste féminin en 1985 - connaît la problématique.
Publié par Bernard DEGIOANNI