Franck Charpentier redonne vie au Quincangrogne

Dampmart (77) À 48 ans, l'ex-chef du Château du Mont Royal à Chantilly s'installe enfin à son compte, dans un ancien établissement réputé de Seine-et-Marne auquel il compte bien redonner son lustre.

Publié le 29 décembre 2015 à 16:26


"Ouvrir mon restaurant c'était un rêve de gamin, mais à 48 ans, je m'étais dit que c'était impossible… Et puis non ! Des amis communs m'ont présenté Pierre-Antoine Lachaux, qui avait un projet d'hôtel-restaurant, nous avons sympathisé et il m'a proposé de m'associer avec lui", confie Franck Charpentier, ancien chef du Château du Mont Royal à Chantilly, qui a rallumé les fourneaux du Quinquangrogne à Dampmart, le 13 octobre dernier.

Sous sa houlette et celui de son associé, cet établissement réputé de Seine-et-Marne dans les années 1930, qui fût même étoilé, devrait retrouver son lustre d'autrefois pour le plus grand plaisir des habitants de Dampmart. De chef conseil auprès de Pierre-Antoine, qui avait ce projet d'hôtel-restaurant, Franck Charpentier est devenu associé, avec l'ambition de créer un restaurant plus haut de gamme.

 

Cuisine locavore raffinée

Exit l'ancienne maison de retraite sans charme, place à un vaste établissement élégant avec un parc arboré donnant sur la Marne. Le Quincangrogne a ouvert le 13 octobre dernier sous son nom originel qui désignait autrefois les meuniers de la région se chamaillant pour des parcelles. "Nous étions frileux puis nous nous sommes finalement décidé à garder ce nom car c'était celui d'une des plus grandes tables de Seine-et-Marne et il parlait aux locaux", explique l'ancien chef étoilé du Warwick et du Scribe à Paris.

Le restaurant gastronomique se décompose en trois espaces : une salle de 32 couverts, un salon de 60 places pour les mariages et une salle de séminaires de 15/20 personnes. "Nous misons sur la qualité, si nous faisons un mariage, la salle de restaurant est fermée…", poursuit-il. De la cuisine vitrée donnant sur la salle, les clients peuvent apercevoir la brigade à l'oeuvre, dont une bonne partie a suivi de Chantilly. La carte reflète un esprit locavore (la plupart des produits proviennent de fermes de la région), avec des touches méditerranéennes et asiatiques, mais sans dénaturer le produit : oeuf de Dampmart, jus d'un rôti à la cardamome et émulsion lard paysan ; fondant de boeuf Hereford, légumes maraîchers et ravigote truffée…

Début janvier, 22 chambres, dont quatre suites, viendront compléter l'ensemble, ainsi qu'une terrasse végétalisée japonaise, avec un salon de thé…


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Publié par Julie GERBET



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