"La formation continue occupe une place de plus en plus importante dans les domaines de l'hôtellerie et de la restauration : c'est une très bonne chose", reconnaît Agnès Vaffier. La présidente de l'Association française des lycées d'hôtellerie et de tourisme (Aflyht) souligne, en outre, "la prise de conscience des entreprises sur le fait de former les salariés, notamment dans les maisons de retraite et autres résidences de vacances, confrontées aux mêmes problématiques et aux mêmes exigences que le secteur hôtelier". Un pas en avant que la formation continue permet car elle s'adresse au plus grand nombre et elle propose une palette de solutions adaptées à chaque profil.
Il existe tout un panel de formations pour doper un C.V., marquer un tournant dans une carrière, progresser au sein d'une entreprise, innover dans son secteur, et ce à tout âge. Ainsi, le contrat d'apprentissage ou de professionnalisation s'adresse aux moins de 26 ans. Les salariés qui souhaitent actualiser leurs compétences peuvent accéder à une période de professionnalisation. Les salariés motivés par une formation de leur choix peuvent solliciter un congé individuel de formation (CIF). Quant aux salariés qui ont obtenu le feu vert de leur employeur sur le choix de leur action de formation, ils ont accès au droit individuel de formation (DIF).
Des accords nationaux interprofessionnels
Le dispositif repose sur l'obligation, pour les employeurs, de participer au financement de cette formation continue des salariés, et sur le droit de ces derniers à se former. Dans chaque branche professionnelle, les employeurs appliquent les accords nationaux interprofessionnels négociés par les partenaires sociaux. Les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) - le Fafih pour le secteur de l'hôtellerie-restauration - organisent la collecte des contributions obligatoires (variables selon la masse salariale de l'entreprise), mutualisent les ressources et financent les politiques de formation définies par chaque domaine professionnel.
"Bon nombre de nos stagiaires abandonnent beaucoup de choses le temps de la formation : leur travail, leur famille, leurs loisirs… Ils s'impliquent, ils s'intègrent, ils s'engagent. Nous ne pouvons pas les décevoir", confie Jacky Martin, professeur de cuisine au Greta des métiers de l'hôtellerie, à Paris (XVIIIe). L'enseignant du lycée Belliard insiste sur la motivation de ses stagiaires. Depuis vingt ans, en cuisine, le lycée affiche un taux de réussite de 100 %. De quoi satisfaire le salarié, valorisé et redynamisé, et donc son employeur.
Publié par Anne EVEILLARD
