Pour la deuxième édition, Omnivore fait intervenir une dizaine de jeunes chefs sur son espace dédié au Food Studio du Sirha. La thématique 2015 : la 'communication culinaire'. Et quoi de mieux que la photographie pour immortaliser, partager en un éclair sur les réseaux sociaux les plats que l'on s'apprête à déguster ? "La finalité du plat, l'esthétique et le dressage dans l'assiette sont devenus très importants, indique Luc Dubanchet, fondateur d'Omnivore. Depuis cinq ans, la cuisine est l'objet de culte et même d'hystérie pour toute une génération de gastronomes. Armés de leur Smartphone, ils photographient avant même de goûter, twittent ou facebookent aussitôt le premier plat terminé et donnent leur avis sur leur blog avant même l'addition payée. Il faut accepter que la photo soit un moyen de communication".
Un plat se doit d'être bon, saisonnier, « d'ici » mais surtout il doit être beau, photogénique pour être universel. Lors d'une démonstration, Jean-Michel Carrette (Aux Terrasses*, Tournus) s'est prêté au jeu avec l'appui de visiteurs-chefs professionnels ayant réservés leur place parmi les 35 sessions proposées sur 5 jours. "La taille d'un produit, l'assemblage, la structure du plat sont autant d'éléments à prendre en compte pour le dressage. Sans compter les jeux de couleurs, de formes, de textures", dit Jean-Michel Carrette, qui avait à disposition du rouget, du fenouil, et du choux (voir la photo). La plupart des chefs s'accordent à dire que la photographie est un moyen de communiquer, et que le visuel doit l'emporter certes… mais pas au détriment du goût.
Publié par Hélène BINET