Les services mettent à profit ces opérations de recherche de l'utilisation éventuelle de fipronil pour dresser plus largement un état des lieux des pratiques en matière de traitements contre le pou rouge. Certaines de ces pratiques font actuellement l'objet d'investigations complémentaires, en particulier l'usage de produits à base d'amitraze, constaté dans quelques élevages, en dehors des modes d'utilisation autorisés. Une recherche de résidus de cette substance dans les oeufs des élevages concernés est en cours. Parallèlement, il est demandé à l'Anses d'évaluer le risque sanitaire éventuel que présenterait la présence de tels résidus dans les oeufs si elle était mise en évidence.
Auto-contrôles et contrôles officiels dans les établissements
Au 25 août 2017, plus de 520 autocontrôles ont été effectués par les entreprises françaises, essentiellement par la quinzaine d'entre elles les plus concernées par le risque de contamination par du fipronil. 34 autocontrôles se sont révélés positifs, entraînant le retrait de la vente des denrées contaminées.
Parallèlement, les contrôles officiels se poursuivent dans les centres de conditionnement, les établissements de transformation et chez les grossistes français identifiés comme destinataires d'oeufs ou d'ovoproduits contaminés en provenance de Belgique et des Pays-Bas. La Direction générale de l'Alimentation et la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes ont demandé aux DDPP de réaliser des plans de contrôle représentant plus de 750 prélèvements d'oeufs ou d'ovoproduits dans les prochaines semaines. Ces prélèvements seront effectués dans des points de vente (surveillance aléatoire) mais également dans les entreprises ayant reçu des produits suspects (contrôles ciblés). Les résultats seront mis à la disposition du public.
Enfin, les autorités françaises ont sollicité l'organisation en urgence de réunions de concertation au niveau européen, afin que soient harmonisées les mesures de gestion des élevages et des produits alimentaires contaminés. En réponse, la Commission a convoqué à Bruxelles un comité d'experts pour le 30 août.