Bourses, prêts bancaires et extras
C'est dans l'ancien château du baron James de Rothschild que Ferrières a élu domicile. Un site somptueux mais trompeur quant au profil des élèves. Car, si l'année coûte 18 000 €, une majorité de ces jeunes bénéficient d'une bourse. Ils sont nombreux également à avoir contracté des prêts bancaires et à enchaîner les extras pour se payer un studio à Bussy-Saint-Georges (77). C'est le cas de Feriel Allik, diplômée d'une Licence AES, qui ne compte pas ses heures ni à Ferrières, ni dans l'hôtel où elle est réceptionniste, ni dans la boutique où elle vend de la lingerie. "Même fatigué, on vient en cours avec le sourire", confie-t-elle. Khalil Khater tient à s'ouvrir à tous. Aussi a-t-il créé un fonds de dotation "pour baisser les frais de scolarité, jusqu'à 30 % selon les cas".
Enfin, contrairement aux images diffusées sur M6, l'école n'est pas dotée d'une navette pour conduire les élèves entre la gare RER de Bussy et le château. "Soit on prend le bus, soit on s'entasse à quatre dans une Smart, soit on vient en skate comme Jules", raconte Anastasia Tess, qui cumule un double master en droit français et russe, mais souhaite se spécialiser dans la sommellerie. À 27 ans, elle dirigeait un restaurant à Paris quand on lui a parlé de Ferrières et de ses 400 m2 de caves et salles de dégustation. "J'ai démissionné pour repartir à zéro", explique-t-elle.
Publié par Anne EVEILLARD