L'Hôtellerie Restauration : Confirmez-vous
la vente de B&B par Carlyle et Montefiore à PAI Partners ?
Fabrice Collet : Effectivement, la vente a eu lieu en décembre, pour un montant
de 800 M€ environ. Mais il existe différents processus juridiques et
financiers dans de telles transactions et nous devons attendre le mois de mars
pour que celle-ci soit finalisée.
Vous
avez été nommé directeur général délégué au sein du directoire de B&B. Quelles
vont être vos nouvelles fonctions ?
J'ai été nommé dans le cadre de ce nouveau changement pour assister au
quotidien Georges Sampeur, président du directoire. Mon rôle va être de
superviser la gestion opérationnelle du groupe, avec à ma charge aussi bien les
ressources humaines que le développement et la gestion quotidienne. Georges Sampeur reste pour sa part le garant
de la communication corporate, de sa stratégie et de l'évolution de la marque.
Ce
nouvel actionnariat remet-il en question votre stratégie ?
Absolument pas. Notre stratégie reste la même et comprend deux axes, le
développement et l'amélioration du produit. Dans le premier cas, nous
poursuivons notre développement principalement sur nos marchés historiques que
sont la France - environ 12 ouvertures par an -, l'Allemagne - 4 à 5 ouvertures
-, et l'Italie - 5 ouvertures-, tout en restant très opportunistes sur des
marchés comme l'Espagne, le Benelux ou la Suisse et encore poursuivre notre
implantation au Brésil. En 2015, nous avons ouvert 30 établissements.
Parallèlement, tout en restant un mono-produit de gamme économique, ancré
sur une thématique 'éconochic', nous souhaitons continuer à évoluer. Après
avoir été l'une des toutes premières chaînes à apporter du design dans les
chambres, le wifi gratuit puis le haut débit, et avoir modifié plus récemment
nos parties communes, nous allons poursuivre dans l'innovation, notamment dans
le numérique.
Avec
l'inauguration du plus grand B&B à Disney, un hôtel de 400 chambres,
allez-vous orienter votre développement dans ce sens (gros porteurs, architecture
design) ?
L'arrivée de gros porteurs coïncide avec notre volonté d'être plus fortement
implantés dans les grandes agglomérations que sont Paris, Lyon et Marseille.
Cette volonté implique d'avoir de plus grand hôtels mais nous impose aussi un
style architectural plus novateur. Cela nous permet de tester certains
concepts, comme à Disney où pour la première fois nous proposons un concept
léger de restauration, Les Halles, installé comme un food court dans l'hôtel.
Comment
appréciez-vous l'arrivée de PAI Partners ?
Nous sommes ravis car il s'agit d'un actionnaire français, que nous
connaissions déjà, dont nous apprécions le professionnalisme et avec lequel nous
partageons les mêmes valeurs. Depuis longtemps, il souhaitait intervenir dans
le secteur de l'hôtellerie. C'est chose faite et nous sommes heureux que ce
soit avec nous.
Publié par Catherine AVIGNON