"L'avenir ensemble, s'annonce combatif et constructif", a déclaré Didier Chenet, président du GNI lors du discours clôturant le deuxième congrès du syndicat - regroupant le Synhorcat, la Fagiht et le GNI Territoire -, qui s'est tenu à Orvault (Loire-Atlantique) les 10 et 11 octobre. L'accessibilité des établissements, l'information sur les allergènes, l'affichage des contrôles d'hygiène… le millefeuille administratif enfle, et dans le même temps, les professionnels doivent composer avec les OTA et l'économie dite collaborative, qui exerce la même activité qu'eux, mais sans contrainte.
À l'approche des élections présidentielles et législatives, le GNI lance ses propositions, comme une réforme du travail qui ajuste les conditions d'emploi des salariés aux impératifs de l'entreprise. En matière de numérique, le syndicat veut que l'économie collaborative soit réglementée, et que le brandjacking - l'utilisation d'un nom commercial ou d'une marque sans consentement - soit puni.
Unité nécessaire
Le GNI s'annonce prêt à défendre son dossier sur la représentativité des organisations professionnelles, pour être le porte-parole des indépendants patrimoniaux. Il devrait dès lors rester seulement deux organisations patronales dans la branche de l'hôtellerie-restauration, avec l'Umih et ses syndicats associés.
Pour Claude Daumas vice-président du GNI, la présence de deux grands syndicats nationaux est indispensable pour peser ensemble sur les décisions politiques. Une unité plus que jamais nécessaire, alors que le Gouvernement prévoit de regrouper les branches professionnelles et de les faire passer de 700 à une centaine dans dix ans. Ce qui aurait des conséquences, notamment sur la convention collective applicable.
Philippe Quintana, également vice-président du GNI, a déploré l'absence de parlementaires locaux pendant le congrès. Des élus locaux qui invoquent la baisse des dotations de l'État pour augmenter considérablement les taxes locales, ce qui pénalise les résultats des entreprises.