Faire découvrir l’univers du café aux élèves d’écoles hôtelières, leur transmettre la passion de cette boisson souvent mal connue en restauration et les encourager à poursuivre dans cette voie, le tout dans la convivialité : c’est la mission que Malongo, torréfacteur installé à Nice et leader des cafés bio et équitables, s’est donnée depuis la création, en 1995, de son concours du jeune professionnel de café. Et pour y parvenir, l’entreprise mobilise toutes ses équipes afin d’organiser cette compétition et accueillir, pendant deux jours, les finalistes, élèves de CAP, bac STHR et BTS, venus de la France entière.
Année après année, grâce à l’implication de chacun – et notamment des professeurs –, le niveau du concours a progressé pour atteindre, pour cette 30e édition, des prestations proches des professionnels. Il aura donc fallu beaucoup de travail, de révisions et d’entrainements à Emmy Deboichet, élève en bac STHR au lycée Hyacinthe Friant de Poligny (Jura), et Elisa Tardy, en BTS au lycée Lesdiguières de Grenoble (Isère) pour se démarquer de leurs concurrents au fil des deux jours d’épreuves, les 3 et 4 avril, au lycée hôtelier Jeanne et Paul Augier de Nice (Alpes-Maritimes).
“Un enrichissement pour la vie”
“Je suis très fière car c’est l’aboutissement d’un long travail débuté depuis plusieurs mois ! Le café a été une révélation car je connaissais peu cette boisson avant de préparer ce concours. Avec les variétés, les typicités, les producteurs, j’ai découvert un univers aussi riche que celui du vin, déclare Elisa Tardy, actuellement en apprentissage à l’Alpaga à Megève et qui souhaite préparer une mention complémentaire sommellerie l’année prochaine. Emmy Deboichet reconnait quant à elle avoir travaillé “après les cours, pendant les pauses, à la maison… tout le temps ! Au niveau personnel, c’est un enrichissement pour la vie”, confie la jeune lycéenne qui rêve d’intégrer un BTS par alternance dans un palace parisien.
Les deux jeunes femmes se sont démarqué après une série d’épreuves recouvrant l’éventail des possibilités offertes par le café : élaboration d’un expresso, d’un cappuccino, d’une boisson signature en presse française (création d’un cocktail par le candidat), cérémonie du café à la française en méthode filtration V60, épreuve de cup tasting, et enfin service de deux cocktails signature et de deux expressos avec prise de commandes et argumentation commerciale devant un jury présidé cette année par Simon Auscher.
Le chef, ancien propriétaire des restaurant Tannat et Anna à Paris et désormais indépendant à Nice, a été impressionné par le travail fourni par les jeunes : “Vous étiez tous beaux, talentueux, éloquents, vous pouvez être fiers de vous car ce que vous avez fait était magistral. Si vous êtes là, c’est que vous avez quelque chose de spécial, mais votre chance, c’est aussi d’avoir des professeurs qui prennent le temps de vous accompagner et de vous emmener jusqu’ici.” Un constat partagé par Clémentine Alzial, directrice générale de Malongo, qui présidait cette cérémonie marquant trois décennies de transmission, en partenariat avec l’Education nationale. La dirigeante s’est réjouie de l’évolution du concours, où continue de régner, année après année, bienveillance et solidarité.
Publié par Roselyne DOUILLET
vendredi 5 avril 2024